Le premier tour du tournoi n’est vraiment qu’une formalité pour le Saint d’Or. Même en se battant sans arme, El Cid demeure largement supérieur à ses adversaires qui ont tendant à le sous-estimer. Mais le Saint d’Or va avoir une surprise de taille en découvrant qui est la reine de la cité. Il la connait bien, il s’entrainait en même temps qu’elle, lui pour devenir l’arme parfaite et elle pour forger l’arme parfaite. Mais Mine est morte il y a déjà bien des années de la tuberculose. Alors la retrouver dans l’arène, portant un terrible sabre démoniaque, n’a rien de rassurant. Et El Cid n’est pas au bout de ses surprises car le champion du tournoi qu’il va devoir affronter pour le remporter est une autre de ses connaissances, un homme qui était digne de devenir un Saint d’Athéna et qui préféra se sacrifier pour les sauver, Mine et lui, d’un terrible incendie.
Portrait du cinquième Saint d’Or ayant combattu lors de la précédente guerre divine contre Hadès : El Cid. Le Saint du Capricorne se retrouve devoir affronter des fantômes de son passé, des amis qu’il pensait disparus, pour une bonne raison concernant Mine : cette dernière est sensée être décédée. Ce sera donc l’occasion d’en savoir un peu plus sur le passé d’El Cid mais surtout sur son caractère et son rêve : devenir l’arme ultime. Assez étrangement, il n’est jamais fait référence à Excalibur, la terrible épée qu’il est sensé posséder en lui. L’idée est plus de mettre en avant la qualité que doit intrinsèquement avoir une lame, mais aussi celle que doit porter en lui le bretteur. La lame de métal contre la lame de chair, telle est la confrontation qui se déroulera dans la terrible Arène. Toutefois, El Cid doutera car son humanité est bien présente et c’est en fait pour sauver ses amis qu’il acceptera de les combattre.
Les tomes précédents des chroniques faisaient apparaître des ennemis qui étaient réellement distincts des troupes d’Hadès. Mais cette fois, Shiori Teshirogi nous laisse penser que le terrible dieu du sommeil, Hypnos, serait à l’origine de la malédiction que porte la cité. Toutefois, le mangaka fait volte face en décrétant que le dieu du sommeil incriminé serait un certain Phobétor. Ce dernier est un des fils d’Hypnos dans la mythologie grecque, et n’est mentionné que dans « Les Métamorphoses » d’Ovide. Prendre un dieu obscur pour incarner le méchant de ce récit est assez osé et risqué vu que le lecteur ne parvient pas à savoir quel est le rapport avec l’évocation rapide d’Hypnos. Comme les autres fils du dieu, Phobétor personnifie les rêves et imite les quadrupèdes, les oiseaux, et des serpents les replis tortueux, selon Ovide.
L’aventure d’El Cid revient à la logique initiale de cette série dérivée de « Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles » et nous aura permis d’avoir un peu d’intimité avec ce Saint d’Or du Capricorne.
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T5)
Auteur : Masami Kurumada et Shiori Teshirogi
Traducteur : Pierre Giner
Éditeur français : Kurokawa
Format : 117 x 178, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 10 avril 2014
Numérotation ISBN : 9782351429575
Prix : 6,80€
A lire sur la Yozone :
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