Qui aurait cru que le terrible Spectre du Behemoth, Violate, était une femme, ou plus exactement, l’esclave de l’inquiétant Juges Eaque du Garuda ? Elle part en éclaireur pour offrir à son maître l’image de l’armée d’Athéna défaite, mais elle va se retrouver face à Regulus. Bien que très jeune, ce n’en est pas moins un expert dans l’art de la guerre et Violate a trop confiance dans sa puissance brute. Les crocs du lion se sont fichés en elle et ils ne la lâcheront pas de si tôt. Pourtant, elle semble posséder une arme infaillible. Son ombre parait capable d’immobiliser n’importe quel adversaire, mais malheureusement pour elle, Regulus est loin d’être n’importe qui.
Le combat final contre Hadès se met en branle. Les deux camps se préparent mais Hadès souhaiterait prendre un sérieux avantage en détruisant cette Arche digne de celle de Noé. Les références bibliques et mythologiques sont choses communes dans “Saint Seiya”. Mais cette fois, Kurumada et Teshirogi vont introduire une autre vision des Spectres d’Hadès. Dans le manga original, Kurumada n’avait pas vraiment développé le caractère des Juges, ne mettant en avant qu’un trait plutôt caricatural pour identifier les Spectres. Cette fois, il va créer une relation très ambiguë entre Eaque et Violate. Le prénom de la Spectre du Behemoth interpelait dès le début, signifiant « violée » en anglais. Et ce sera bien une relation maître-esclave qui sera le symbole du Juge au Geruda. Le corps de Violate n’est pas seulement marqué des cicatrices de ses combats, mais on se doute bien que Eaque y est pour beaucoup.
“The Lost Canvas” est définitivement le plus adulte des spin off de “Saint Seiya”. Un ton qui était surtout donné à la série TV et aux films. Mais cette fois, les personnages sont véritablement passionnants, loin de la caricature de leurs prédécesseurs mangesques. On sent bien que les mangakas ont décidé d’étoffer cette série que l’on avait critiquée trop rapidement et facilement sur ces dessins mal faits et son manichéisme scolaire. Non, “The Lost Canvas” joue souvent sur l’ambiguité de ses personnages, jamais tout à fait bon comme Kardia ou trop mauvais. On ne sait jamais réellement si les Saints d’Or sont vraiment dignes de porter leur armure et pourtant, ils ne trahiront à aucun moment leur déesse, même si leurs méthodes ne sont pas toujours bien orthodoxes.
Décidément, chaque tome du “Lost Canvas” n’en finit pas de nous étonner par la qualité de son scénario et la profondeur de ses personnages, la série qui met une bonne claque à tous les détracteurs de l’oeuvre de Kurumada.
Saint Seiya, The Lost Canvas (T14)
Auteur : Masami Kurumada et Shiori Teshirogi
Traducteur : Pierre Giner
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 14 octobre 2010
Numérotation ISBN : 2-35142-559-6
Prix : 6,50€
A lire sur la Yozone :
Saint Seiya, The Lost Canvas (T1 à 3),
Saint Seiya, The Lost Canvas (T4)
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