Mais la véritable cible du Saint du Cancer n’est pas un second couteau tel que Véronica. Il cherche à atteindre le véritable cerveau du piège tendu à Tenma : le dieu de la mort, Thanatos. Si les dieux jouent impunément avec les existences des hommes, c’est par pur mépris des humains et il n’y a rien de tel pour provoquer la colère des Saints d’Athéna et vous pouvez compter sur Manigoldo pour mettre les pieds dans le plat, et plus précisément dans l’échiquier des dieux. Toutefois, même lui ne peut pas grand chose, seul face à Thanatos. Et il faut l’intervention de Sage, le Grand Pope, pour réussir à faire douter le dieu. Car le Pope n’est autre que l’ancien Saint du Cancer et le maître de Manigoldo. Il est l’un des deux Saints d’Or ayant survécu à la précédente guerre sainte et il sait comment vaincre l’avatar du dieu de la mort.
Prenons le temps de découvrir cet impertinent Saint qu’est Manigoldo. Nous sommes vraiment loin de son successeur, Masque de Mort, qui tuait par plaisir. Sous ses airs arrogants, Manigoldo est un digne serviteur d’Athéna et ses tirades acides ne sont que des moyens pour déstabiliser ses adversaires. Toutefois, sa foi dans la déesse est sans commune mesure et pour lui, se sacrifier pour sa cause n’est pas un mot vide de sens.
Nous en apprenons aussi beaucoup sur la précédente guerre sainte. Oui, Kurumada vient conforter la théorie de l’éternel recommencement. Tous les 200 ans, Hadès et Athéna s’affrontent et peu de Saints survivent à cette affrontement. Parmi les survivants, il y a le Grand Pope, ancien Saint d’Or du Cancer. Et c’est bien la seule variante dans la destinée des Saints, chaque génération a son héros : Sage du Cancer, puis comme nous le savons déjà, Shion du Bélier.
J’avoue avoir savouré ce tome car je suis fasciné par la beauté des armures divines et nous pouvons, dans ce 8ème volume, savourer celle de Thanatos. Le lecteur attentif saluera aussi les détails sur la tenue du Grand Pope, l’armure du Cancer n’étant pas, à mon avis, la plus intéressante des armures d’Or.
En tout cas, le scénario du “Lost Canvas” est toujours aussi passionnant, que vous soyez un novice ou un expert de “Saint Seiya”.
Saint Seiya, The Lost Canvas (T8)
Auteur : Masami Kurumada et Shiori Teshirogi
Traducteur : Pierre Giner
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages par tome
Date de parution : 8 octobre 2009
Numérotation ISBN : 2-35142-381-3
Prix : 6,50€
A lire sur la Yozone :
Saint Seiya, The Lost Canvas (T1 à 3),
Saint Seiya, The Lost Canvas (T4)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T5)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T6)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T7)
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