Le jeu du roi est devenu un jeu de massacre avec le dernier ordre : chaque participant doit tuer au moins un autre élève. Et les premiers morts commencent à tomber dès l’annonce de l’ordre. Natsuko a déjà du mal à se remettre de la mort de Nana, mais avec le nouvel ordre, elle en vient à craindre même ses meilleures amies. Seulement, Tomomi ne cherchait pas du tout à la piéger mais bien à l’avertir du danger qui la menace, mais quand elle parvient à retrouver son ami, Tomomi est gravement blessée, un bras tranché. Natsuko tente alors de rattraper son erreur, mais il est déjà trop tard : celui qui a blessé Tomomi les a rattrapées et s’apprête à finir le travail. Natsuko, dans un acte désespéré, tente de séduire son agresseur et lui propose de lui faire l’amour. Toutefois, la jeune fille n’a pas été aussi convaincante qu’elle aurait souhaité et le jeune tueur s’apprête à la décapiter quand il est lui-même la victime d’une attaque. Car finalement, il y a toujours plus psychopathe que soit dans le jeu du roi.
Après “King’s Game Origin”, Nobuaki Kanazawa revient avait sa saga horrifique. Mais pour porter quel message ? Quelle révélation a-t-il à nous faire ? Maintenant que les lecteurs connaissent la personne à l’origine de cette malédiction qui se répand comme la peste sans qu’il soit possible de l’arrêter, nous étions en droit de nous demander où le mangaka comptait nous entraîner ? Dans le futur ? Que nenni, Nobuaki Kanazawa semble bloqué en mode préquelle. Pourtant, les premières pages annonçait plutôt une suite à la saga. Malheureusement, ce n’était qu’un leurre et le mangaka nous ramène une nouvelle fois dans le passé, ou plus précisément entre le début de la saga et “King’s Game Origin”. Toutefois, le personnage central de cette saison n’est autre que Natsuko Hondo, la sœur jumelle de Chiemi que nous avions appris à haïr dans “King’s Game Extreme”. Elle était la méchante de l’histoire, une véritable psychopathe qui prenait plaisir à torturer Nobuaki. Toutefois, c’est une tout autre Natsuko qui nous est présentée alors qu’elle subissait son premier jeu du roi. Bon, rien que cette information gâche un peu le plaisir mais soit, nous savions également qui serait le survivant de “King’s Game Origin”. Toutefois, cette fois Nobuaki Kanazawa prend un risque important en misant sa quatrième saison sur un personnage que les lecteurs avaient adoré voir mourir.
Le jeu étant sensé être connu de tous, le mangaka ne prend plus de précautions pour nous le présenter au point de nous y entraîner alors qu’il a déjà commencé. Comme d’habitude, il nous faut la méchante, la fille que tout le monde va haïr. Nobuaki aurait-il un sacré problème avec la gente féminine pour toujours faire d’une de ses protagonistes un monstre assoiffé de sang ? Toutefois, même si Mai sera notre psychopathe du jour, nous savons parfaitement que la santé mentale de Natsuko est loin d’être des plus stables. D’ailleurs, les positions qu’elle prend sont parfois surprenantes et loin d’être celles que devrait prendre une gentille petite fille. Ce serait plutôt Kentaro qui incarnera le gentil de l’histoire, celui qui sera prêt à tout pour sauver ses camarades. Natsuko accumulera les preuves de sa partialité et quelque part, sa capacité à condamner des amis si cela peut lui sauver la peau. Pour mettre tout cela en image, Renji Kuriyama revient aux crayons. Pourtant le dessinateur ne nous avait pas vraiment convaincu avec sa performance sur “King’s Game Extreme”. Pourtant, les deux premiers tomes tiennent plutôt la route visuellement. En tout cas, si son dessin n’est pas parfait, il est largement moins emprunt de défaut que pour la série précédente. Si la série est sanguinolente, elle n’est pas gore et joue plus sur les expressions des personnages que sur des effets vraiment horrifiques. D’ailleurs, Natsuko prend souvent un visage à la limite de la démence, en particulier quand il est question de Mai.
Difficile de trouver un véritable intérêt à cette série, mais il reste deux tomes pour nous prouver le contraire.
King’s Game [Spiral] (T1 et 2)
Scénario : Nobuaki Kanazawa
Dessin : Renji Kuriyama
Traducteur : Jean-Benoit Sylvestre
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176 pages
Date de parution : 9 juin et 18 août 2016
Numéro ISBN : 978-2-35592-962-5 ; 978-2-35592-979-3
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
King’s Game : le nouveau jeu de la mort !
King’s Game (T1)
King’s Game (T2)
King’s Game (T3 et 4)
King’s Game (T5)
King’s Game Extreme (T1 et 2)
King’s Game Extreme (T3)
King’s Game Extreme (T4 et 5)
King’s Game Origin (T1 et 2)
King’s Game Origin (T3 et 4)
King’s Game Origin (T5 et 6)
© Renji Kuriyama, Nobuaki Kanazawa 2015 / Futabasha Publishers Ltd.
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