Toutefois, Mizuki a sa propre idée des deux personnes à devoir mourir. En fait, il est temps pour elle de faire sa déclaration a Kenta. Elle est amoureuse de lui depuis longtemps mais l’avait jusqu’à présent gardé pour elle. La jeune fille a une vision très romantique de l’amour, celle où deux amants sont dans l’incapacité de vivre l’un sans l’autre. Alors si elle doit être condamnée, elle veut partir avec l’être aimé. Surtout que Kenta lui donne toutes les preuves nécessaires que cet amour est partagé. Alors tout est prêt pour qu’ils puissent partir ensemble sauf que Kenta ne le voit pas vraiment de cet œil. Le jeune homme est un cartésien et pour lui, la mort de deux amants serait un beau gâchis. Alors il va prendre les choses en mains. Les ordres du roi arrivent tous à leur terme et chacun doit tout faire pour réussir. Mais quand vous ajoutez au jeu un joueur voulant voir perdre les autres concurrents, les chances se réduisent comme peau de chagrin.
Nous revoici partis pour le village de Yonaki. Un peu comme dans certains RPG où le joueur espère qu’en revisitant un donjon, il trouvera un trésor inattendu, Nobuaki (l’auteur comme le personnage) se retartine une visite guidée de ce village. Seulement, on sent rapidement que le mangaka n’a pas grand chose à nous dire et il va vite tourner en boucle, n’apportant qu’un squelette à notre moulin. La scène qui nous attend alors est une tentative de remake de « Roméo et Juliette » façon « King’s Game » avec Kenta et Mizuki. Mais là aussi, la mayonnaise ne prend pas et tout cela tombe littéralement à plat. Les morts des deux élèves sont assez pitoyables après le gore et le bain de sang des morts précédentes. A force de surenchères, le mangaka se retrouve un peu coincé car les manières de mourir sans intervention extérieure ont toutes été exploitées.
Il fallait donc innover dans le type de jeu imposé par le roi. Et cette fois, Nobuaki Kanazawa se rattrape après les redites des tomes précédents. Il va forcer les élèves à s’impliquer sournoisement dans le jeu avec un système de points, positifs ou négatifs, que les uns accorderont aux autres en se cassant des doigts. oui, une petite dose de sado-masochisme ne fait pas de mal. C’est aussi le moment d’un retournement de situation en défaveur de Natsuko. Le problème est que le lecteur n’y croit pas une seconde. Après le lynchage de Nobuaki, voir tous les élèves faire leur mea culpa est un peu facile. Il y a eu des morts et pourtant, les jeunes gens ne sont parfois qu’à peine traumatisés. On ne sent pas la même attention portée à la psychologie des personnages secondaires que dans la première saison. A trop se focaliser sur Natsuko et Nobuaki, le mangaka a effacé les autres élèves et les voir réapparaitre en « deus ex machina » ne tient pas la route. Certes, le cliffhanger est intéressant générant un bon suspense, mais on n’y croit plus vraiment.
En fait, le lecteur ne reste que par ce système généré par ce genre de série à la « Battle Royale », qui ne tient que par cette unique question : qui va survivre ? Mais est-ce suffisant ?
King’s Game Extreme (T3)
Scénario : Nobuaki Kanazawa
Dessin : Renji Kuriyama
Traducteur : Yohan leclerc
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176 pages
Date de parution : 12 juin 2014
Numéro ISBN : 9782355926808
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
King’s Game : le nouveau jeu de la mort !
King’s Game (T1)
King’s Game (T2)
King’s Game (T3 et 4)
King’s Game (T5)
King’s Game Extreme (T1 et 2)
© Renji Kuriyama, Nobuaki Kanazawa 2012 / Futabasha Publishers Ltd.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés
