Nami a échoué dans sa recherche du roi et maintenant, elle attend sa sanction. Mais elle ne sera pas la seule à subir les foudres du roi qui va, de plus, se moquer des enquêteurs en herbe. Alors que Nami doit perdre la vue, Nobuaki doit perdre quelque chose de précieux. Et c’est dans ces moments critiques que l’on découvre ce qui est réellement important dans la vie. Toutefois, Nobuaki ne pourra empêcher une nouvelle mort, pire, tout va s’accélérer. Le temps presse. Aidé de Naoya et Yosuke, le jeune homme tente de percer le secret du roi. Mais il n’a pas que des alliés, Ria semble tout faire pour leur mettre des bâtons dans les roues, et le tout avec un véritable plaisir sadique. Pourtant, ils semblent tous chercher la même chose : l’identité du roi.
Pourquoi, soudainement, les camarades de classe de Nobuaki sont punis les uns après les autres, sans comprendre la raison de leur gage ? Quelle est donc cette loi que tous semblent transgresser sans le savoir ? La réponse va malheureusement arriver bien tardivement à l’esprit de Nobuaki : ils n’ont pas le droit de s’apitoyer sur la mort d’un camarade et à la moindre larme, la sentence tombe sans la moindre pitié. Et même Yosuke finit par tomber dans le piège du roi. Mais heureusement avant de mourir, il va pouvoir transmettre à Nobuaki une information de taille : un autre jeu du roi se serait déroulé dans une petite ville, perdue dans la forêt. Mais le secret est si bien caché que cette dernière semble avoir été rayée des cartes du pays.
Tout s’accélère à l’aube du cinquième et dernier tome de « King’s Game ». Les morts vont tomber comme des mouches et ce pauvres Nobuaki est mis sous une pression inimaginable... quelque part de son plein gré puisqu’il s’est naturellement présenté comme celui qui doit sauver les autres élèves de la classe. Mais c’est surtout l’impuissance de Nobuaki qui est mise en avant. On peut, de plus en plus, s’interroger sur les méthodes utilisées par le Roi pour assouvir ses sentences. La mort de Yosuke en devient même caricaturale, le grand-guignolesque devenant extrême. Cela en vient à détruire le peu de crédibilité qui pouvait rester sur les morts des protagonistes. Seul le fantastique peut alors expliquer ce qu’il arrive aux élèves, poussant l’horreur d’un mode « survival avec serial killer » pour un mode survival horror pur et dur avec tout le surréalisme que cela peut générer.
Le personnage de Ria prend aussi de plus en plus d’importance, pour atteindre son apogée avec le cliffhanger du tome 4, qui scotchera plus d’un lecteur. Son ambiguïté permet de la faire passer pour la méchante de l’histoire : est-elle le roi ou juste une psychopathe prenant plaisir à voir mourir les autres ? Ou cache-t-elle un secret plus profond ? L’existence d’un précédent jeu du roi ajoute à son mystère : en faisait-elle partie ? Tous les survivants deviennent vite des coupables potentiels, mais le côté surnaturel des morts ajoute au mystère du roi. La petite visite de nos héros dans la ville fantôme sera l’occasion d’une introduction assez stupéfiante au final de l’aventure. Au point que le lecteur se retrouve en ayant perdu ses principaux repères. Nobuaki Kanazawa parvient à surprendre encore une fois et rend son dernier tome parfaitement imprévisible.
Beaucoup d’espoir se retrouve dans le dernier tome de cette série vraiment prenante, sortant un peu des sentiers battus, mais espérons surtout ne pas avoir la même déception que Judge" a pu créer.
King’s Game (T3 et 4)
Scénario : Nobuaki Kanazawa
Dessin : Hitori Renda
Traducteur : Yohan leclerc
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 160 pages
Date de parution : 13 juin et 10 octobre 2013
Numéro ISBN : 978-2-35592-538-2 ; 978-2-35592-584-9
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
King’s Game : le nouveau jeu de la mort !
King’s Game (T1)
King’s Game (T2)
© Hitori Renda, Nobuaki Kanazawa 2010 / Futabasha Publishers Ltd.
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