Mais Abe ne compte pas se laisser faire pour autant et il décide de commencer un jeu de dupes pour convaincre son ami de lancer le dé... Mais un élément inattendu fait une apparition remarquée : Nobuaki. Le jeune homme est de retour, en chair et en os. En fait, ce n’était qu’un leurre de Ria, convaincue qu’il est possible de tromper le roi. Seulement, le temps passe et le gage court toujours. Mais Abe sent que le vent tourne, surtout que l’affrontement qu’il vient d’avoir avec les trois filles qui le détestent n’a pas amélioré sa cote de popularité. A situation désespérée, acte désespéré. Dans un moment de panique, Abe prend Chiemi en otage et menace de la tuer si jamais Nobuaki refuse de lancer le dé et de désigner ceux qu’il aura choisis.
Ce cinquième tome de « King’s Game » marque le grand final de cette mini-série et le début du tome faisait monter la pression et la tension du lecteur. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, le retour de Nobuaki, façon « Deux ex Machina », ne choque pas. En fait, une fois l’explication donnée par Ria, les éléments s’imbriquent sans trop de friction. Cela n’enlève rien au mystère concernant l’identité du roi et, en faisant revenir son héros en tout début de tome, Nobuaki Kanazawa montre un réel respect pour son lecteur, qui devra chercher ailleurs l’explication de toute l’affaire. Car rendre Nobuaki responsable de tout aurait été un peu trop facile. La tension est bien présente grâce au personnage de Abe, le salaud par excellence qui s’apprête à massacrer sans le moindre remord ses petits camarades. Allez, jusqu’où va-t-il arriver à ses fins ?
Mais à trop vouloir en faire, nous arrivons avec quasiment les survivants attendus, en attente de l’explication : mais qui est ce foutu roi ? Et c’est là que... bon, allez, c’est la que Ria nous sort une explication capillotractée et c’est peu dire ! Vraiment, comment croire à cette théorie de science-fiction ? Non, vraiment, quitte à choisir, je préférai les conclusions trivial à la « Judge ». Bon, j’exagère peut-être un peu... Quoique. Non, en fait, c’est clairement la déception qui m’a envahi en découvrant qui était le roi. Oui, cela explique pas mal de choses, mais au point de voir des bras s’arracher tout seul ! Enfin, soyons raisonnable, ça n’a vraiment aucun sens ! Et que dire du final totalement absurde, façon rêve de psychotique souhaitant que tout redevienne comme avant. Pourquoi avoir voulu une fin façon pseudo « happy end » et non une fin version film d’horreur comme les dernières pages le laissaient penser ? Mais pourquoi nos chers mangakas, capables du meilleur pour mener l’histoire jusqu’à son dernier chapitre, se sentent obligés ou de bâcler la conclusion, ou de nous bricoler une fin pouvant être acceptable pour un large public ?
Même si « King’s Game » nous aura bien tenus en haleine, encore une fois, la conclusion est très décevante et c’est peu dire...
King’s Game (T5)
Scénario : Nobuaki Kanazawa
Dessin : Hitori Renda
Traducteur : Yohan leclerc
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176 pages
Date de parution : 13 février 2014
Numéro ISBN : 978-2-35592-630-3
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
King’s Game : le nouveau jeu de la mort !
King’s Game (T1)
King’s Game (T2)
King’s Game (T3 et 4)
© Hitori Renda, Nobuaki Kanazawa 2010 / Futabasha Publishers Ltd.
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