En prenant l’identité du briseur de nuques, Ichigohara s’est totalement métamorphosé, au point de convaincre les espions du Tic-Tac qu’il est en effet ce tueur à gages, justicier pour les gens du quartier. Cette fois, il sait qu’il joue gros en allant directement défier le Chapelier sur son terrain, dans son atelier. Mais avant cela, il doit montrer au Tic-Tac qu’il est vraiment le terrible briseur de nuques et qu’on ne le suit pas comme un vulgaire quidam. Seulement, le Tic-Tac est aussi prêt à la recevoir et lui faire la peau. En fait, le Chapelier les alimente en corps encore chauds, dont les organes ont une énorme valeur marchande. Vivant, le Chapelier est un fournisseur de premier ordre, mais si par malheur il devait se retrouver dans une situation embarrassante...

Le final de « Waltz » approche avec ce cinquième et avant dernier tome. La confrontation avec le Chapelier est inévitable. Et la présence des Tic-Tic présageait un bon vieux carnage. En fait, ce sera l’occasion de voir revenir sur le devant de la scène un des tueurs du « Prince des Ténèbres », ou plus exactement une tueuse : la Guêpe. Le souvenir qu’elle avait laissé était celui d’une tueuse d’une redoutable efficacité. Ici, elle est présentée avec plus de faiblesses que dans la série originale. Mais sa méthode pour éliminer ses adversaires est toujours aussi impressionnante. Megumi Osuga la joue un peu dans l’exagération côté mise en scène préparée par Iwanishi. Le lecteur a du mal à y croire vraiment vu son énormité, pour ne pas dire grand n’importe quoi. Mais au final, cela reste dans le ton et l’esprit alors soit, acceptons le coup de la ruche.
Ce qui marque, c’est évidemment l’évolution du personnage de Ichigohara, devenu par la force des choses plus mûr, plus sûr de lui. Il prend ici une épaisseur et un charisme impressionnant, entrant totalement dans le personnages du briseur de nuques jusqu’au cliffhanger dans la toute dernière page... qui aurait très bien pu être une des dernières pages de la série. Car au fil de ce tome, le lecteur non averti de l’existence d’un tome 6 pourrait croire qu’il tient entre les mains l’ultime volume de cette série. Et jusqu’à la toute dernière planche, il peut légitimement se demander ce que pourrait bien contenir le tome 6. Mais la dernière planche lui offre matière à réflexion. Avec une bonne mise en scène, et quelques doubles pages de poursuite et d’action bien senties, Megumi Osuga pourrait bien pouvoir tenir 200 pages de plus, mais il faut avouer que si la série s’était arrêter à ce tome, cela n’aurait nullement sembler être une gageure.
« Waltz » s’apprête à conclure cette préquelle du « Prince des Ténèbres ». Pourtant, on s’était vraiment attaché à cette sacrée Cigale.
Waltz (T5)
Auteur : Megumi Osuga
D’après l’œuvre de : Kotaro Isaka
Traducteur : Kayo Chassaigne-Nishino
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 14 février 2013
Numéro IBSN : 2-351-42846-3
Prix : 7 €
A lire sur la Yozone :
Le Prince des Ténèbres (T1)
Le Prince des Ténèbres (T2)
Le Prince des Ténèbres (T3)
Le Prince des Ténèbres (T4)
Le Prince des Ténèbres (T5)
Le Prince des Ténèbres (T6)
Le Prince des Ténèbres (T7)
Le Prince des Ténèbres (T8 et 9)
Le Prince des Ténèbres (T10)
Waltz (T1)
Waltz (T2)
Waltz (T3)
Waltz (T4)
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