Oyabu est réellement l’ange gardien de Ichigohara. Il lui a réglé le problème de ce job qui ne servait qu’à engraisser ses racketteurs. Mais si le patron lui fichera désormais la paix, le jeune garçon est loin d’être vraiment en toute sécurité. Toutefois, là aussi, Oyabu a tout prévu. Il le met sous la surveillance d’un vieux couple de ses amis, qui vont non seulement le prendre en main mais lui apprendre un minimum de self défense. Malheureusement, Ichigohara est un lâche et quand il reçoit un ultimatum de ses racketteurs du lycée, il fuit encore une fois pour se retrouver face à un tueur des Tic Tac. Il avait oublié qu’il devait faire face à des assassins de premier ordre et qu’eux, il ne pourrait les leurrer longtemps. Pendant ce temps, la Cigale met une bonne fois pour toute les points sur les « i » avec Iwanishi. Son boss n’a pas encore décidé de l’abandonner et il lui confie même de mettre la main sur ce maudit briseur de nuques tant que la trêve qu’il a obtenue des Tic Tac perdure...

« Waltz » poursuit la genèse du tueur à gages, La Cigale. Ce troisième tome s’avère très riche en informations et en avancées dans cette aventure. Tout d’abord, nous allons tout connaitre de la fameuse philosophie de ce cher Iwanishi. Ce patron pour qui la vie a une valeur qui peut très facilement s’acheter. En fait, sa théorie de la vie n’est pas vraiment une surprise, il nous l’expose par ses actions. Mais alors que nous en avions une image plutôt statique, qui laisse les autres risquer leur vie à sa place, il nous montre depuis deux tomes qu’il peut s’avérer un homme d’action des plus efficaces, mais surtout un assassin cérébral de premier ordre. Les Tic Tac en auront d’ailleurs la dure expérience. Finalement, son duo avec la Cigale commence à se former, Iwanishi étant moins implacable et la Cigale prenant son travail plus au sérieux.
Mais c’est en fait le personnage d’Oyabu qui va littéralement crever les pages de sa présence. Alors qu’il n’était qu’une ombre dans les deux premiers tomes, il passe enfin sous les projecteurs. Mais c’est surtout contre sa volonté, pour sauver la peau de l’exaspérant Ichigohara. Nous le voyons enfin en chair et en os et nous pouvons enfin témoigner de la ressemble entre les deux hommes. Toutefois, il s’est fait de mortels ennemis dont un petit nouveau qui va littéralement chambouler le récit : le chapelier. Il nous manquait un vrai tueur en série complètement cinglé dans le panel des personnages. L’oubli est réparé. Et il a quelque part un point commun avec Oyabu : la tête de ses victimes. Mais alors qu’Oyabu brise la nuque de truands, le chapelier tranche la tête de femmes innocentes pour les coiffer de chapeaux. Et avec ces personnages, les dessins de Megumi Osuga prennent toute leur importance et donnent une vie impressionnante au récit. On dévore « Waltz » avec plaisir et simplicité, mais dans le très bon sens du terme. Des planches très lisibles, avec de très belles pleines pages et doubles pages, un régal.
Alors ne cachons pas notre plaisir, et attendons tout simplement le tome 4 après un final estomaquant du tome 3.
Waltz (T3)
Auteur : Megumi Osuga
D’après l’œuvre de : Kotaro Isaka
Traducteur : Kayo Chassaigne-Nishino
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 23 août 2012
Numéro IBSN : 2-351-42650-9
Prix : 7 €
A lire sur la Yozone :
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Le Prince des Ténèbres (T6)
Le Prince des Ténèbres (T7)
Le Prince des Ténèbres (T8 et 9)
Le Prince des Ténèbres (T10)
Waltz (T1)
Waltz (T2)
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