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Waltz (T2)
Isaka - Osuga
Kurokawa

Mais dans quel merdier s’est encore fourré La Cigale ? Il aurait dû s’attendre à ce que la mission que lui avait confiée Iwanishi serait foireuse. Déjà, rechercher un tueur surnommé le Briseur de Nuques n’était pas du gâteau, mais se retrouver face aux assassins de l’organisation Tic-Tac devient mission impossible. Ces derniers sont parvenus à mettre la main sur le Briseur de Nuques et maintenant, ils ont décidé de se débarrasser de La Cigale, dans 30 minutes. Malheureusement, vu leur supériorité numérique, La Cigale est très vite débordé et même prendre en otage leur chef ne semble servir à rien. Car face à des pros, que peut bien faire un petit amateur comme lui ?



La Cigale est surpassé par ses adversaires et les blessures qu’il a infligé à la cheftaine des Tic-Tac ne sont qu’une bien piètre compensation. Et le voila bloqué sur un toit, sans la moindre possibilité de fuir. Ravalant sa fierté, il décide d’appeler Iwanishi pour avoir un peu d’aide. Mais alors qu’il attendait le soutien de son patron, ce dernier l’abandonne lâchement à son triste sort. En fait, Iwanishi craint réellement un retour de bâton de l’organisation Tic-Tac. Sa réputation n’est plus à faire et leur tendance à ne suivre aucune règle du milieu les rend extrêmement dangereux, alors en bon homme d’affaires, il préfère faire profil bas et laisser La Cigale à son triste sort. Et puis, il s’est fourré dans ce guépier tout seul, alors qu’il se débrouille pour s’en sortir seul, La Cigale a très bien compris le message et il a aussi décidé quelque chose : il ne mourra pas avant d’avoir tailladé quelque peu cet enfoiré d’Iwanishi.

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Que cela ne chante au détracteur de cette série, qui se sont trop pris au sérieux, Megumi Osuga a été très clair dès le premier tome de « Waltz », si la série nous révèle la naissance de ce tueur à gages qu’est La Cigale, sa série sera de l’action à l’état pur. Et nous ne sommes pas trompés sur la marchandise. Le mangaka ne laissera à aucun moment souffler son lecteur, nous entrainement dans le piège tendu à cette pauvre Cigale, nous prenant à la gorge dès les premières pages et ne nous lâchant qu’à la toute dernière tournée.

La Cigale continue à s’interroger sur sa vocation de tueur à gages et il va obtenir non seulement des réponses mais une véritable leçon de professionnalisme de la part de l’organisation Tic-Tac. Megumi Osuga s’est trouvé de véritables méchants, qui ne suivent aucune règle et qui vont montrer à La Cigale ce que l’on attend d’un professionnel. Les réactions du jeune homme sont toujours aussi instinctives et le mangaka va jouer sur cette réactivité pour donner un rythme effréné à son histoire. Mais ce sont aussi des attitudes de gamin car La Cigale reste tout de même un ado qui se retrouve parachuté dans la violence d’un monde d’adulte. La jeunesse du héros ressort fortement en affrontant une organisation parfaitement structurée.

Mais ce qui rend réellement intéressant ce tome est la relation très conflictuelle entre La Cigale et Iwanishi, qui nous éclaire fortement sur les diverses saynètes entre les deux personnages dans la série « Le Prince des Ténèbres ». Inawishi est l’incarnation du politiquement incorrect, de l’homme d’affaire qui utilise comme des kleenex jetables ses nouvelles recrues. Alors que l’on pensait avoir droit à une histoire de mentor formattant son petit tueur, Megumi Osuga sort des sentiers battus et passe à celui du mentor qui n’en a rien à foutre de son tueur et qui est prêt à le sacrifier sans le moindre scrupule ni le moindre remord si cela lui permet sauver sa peau. Le tournant que prend la série est vraiment bien senti et prend toute sa force par le style graphique utilisé par Osuga. Et avec une Cigale impulsive, il est clair que le sang coule à flot, pour notre plaisir, l’action ne s’arrêtant jamais.

Et le Briseur de Nuques me direz-vous ? Certes, il n’apparaît que dans quelques saynètes et ressemble plus à un fil rouge, un interlude dans les mésaventures de la Cigale. Mais c’est aussi là tout le talent de Megumi Osuga qui parvient à distiller toutes les informations nécessaires pour nous rendre ses personnages intéressants et prenants. Bien sûr, encore faut-il ne pas s’arrêter à une lecture au premier degré, trop bête et méchante. Oui, la structure scénaristique de « Waltz » est bien plus fine qu’il n’y parait.

« Walt » continue sur sa lancée avec ce tome 2 et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.


Waltz (T2)
- Auteur : Megumi Osuga
- D’après l’œuvre de : Kotaro Isaka
- Traducteur  : Kayo Chassaigne-Nishino
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 10 mai 2012
- Numéro IBSN : 2-351-42649-5
- Prix : 7 €


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Frédéric Leray
24 mai 2012




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