Pour s’être battu avec un autre élève plus âgé, Andragor s’est fait punir par ses parents. Il faut dire qu’être le fils du capitaine de la garde impose une certaine tenue, et le respect des règles imposées par le roi. Bon, pour notre jeune héros, c’est surtout une excuse pour brider ses actes de héros. Mais ce n’est pas cela qui va arrêter un vrai guerrier, d’ailleurs, il ne compte pas en rester et là et partir pour la terrible forêt noire et vaincre un des monstres qui y habitent. Mais Shapa est bien moins confiant, surtout que leur dernier acte de bravoure fut tout de même de fuir lamentable devant un lapin... Bon un lapin géant et plutôt irascible, mais ce n’était pas vraiment glorieux. Pourtant, Andragor n’en démord pas et il compte bien le prouver à tous, alors tomber par hasard sur la tanière du monstre tueur ne pouvait être qu’un signe du destin. Toutefois, pour prouver leur acte de bravoure, nos deux compères se doivent de ramener une preuve indubitable et un joli croc du monstre serait un trophée idéal, seulement la créature les a bien enracinés. C’est alors que Andragor a une idée de génie... ou pas.
Il y a des séries qui vous arrachent de véritables rires et qui vous font dire après : mais qu’est-ce que cela fait du bien ! « Bubble Gom Gom » fait indubitablement partie de ces séries. Cyb est vraiment la nouvelle perle du manga français que nous fait, encore une fois, découvrir les éditions Oktoprod. Dès les premiers dessins et les premiers jets d’humour, les références fusent : des héros à la « Dragon Ball », mais les vrais albums d’Akira Toriyama, les premiers, et l’humour souvent lourdingue à la « Docteur Slump » du même Toriyama. Cyb s’inspire indubitablement des œuvres de ce grand maître, mais en tire une histoire totalement originale, bourrée de multiples références à quantité de manga, en particulier de « Saint Seiya ». Il nous entraine dans un demi-monde peuplé par une race de Pac Man d’heroic fantasy : les yaouank. Pour l’anecdote, « yaouank » signifie « jeune » en breton. Je tiens signaler de plus que cela n’a strictement aucun intérêt par rapport à l’histoire. Les traits d’humour sont aussi bien de situation que dans les dialogues, avec ce côté décalé qu’affectionnait Toriyama, comme de rappeler au lecteur que les personnages s’imposent de respecter les règles des mangas.
On s’amuse véritablement sur les six premiers chapitres de cette série, qui s’achève sur des cliffhangers totalement barrés. On retrouve l’inévitable grand maître, à la recherche de l’élu mais ne récupérant que des boulets comme disciples, deux héros, complètement frappadingues, à l’ego surdimensionné, Andragor ayant souvent de faux airs de Black Star de « Soul Eater ». Graphiquement, c’est aussi une très bonne surprise. Un manga humoristique ne signifie pas des dessins au rabais comme malheureusement souvent en BD belge. Même rond comme des ballons mais pas si jaunes que des citrons, les yaouanks sont tous facilement identifiables. Tous les personnages sont bien sûr en forme caricaturale, les humains étant proches des hobbits, les lapins ninjas... comment ça ils ne font pas parties des 6 races ? Non mais arrêtez de bugger sur des détails, fichtre diantre ! Donc je reprends, donc les lapins ninjas, défenseurs de la planète, auront aussi droit à une petite particularité pour vérifier les capacités de l’héroïne. Oui, ces six chapitres sont bourrés de très bonnes idées et si le scénario semble partir dans tous les sens, c’est aussi à la Toriyama qui aimait ce genre d’astuces dans « Docteur Slump ».
Vous l’aurez compris, « Bubble Gom Gom » est un coup de cœur et surtout un vrai éclat de rire ! Et toujours à prix très modique !
Bubble Gom Gom
Auteur : Cyb
Éditeur français : Oktoprod
Pagination : 109 pages pour 6 chapitres
Date de parution : en cours
Numéro ISBN : 9791093599038
Prix : 3 oktocoins /chap (cout de l’oktocoins entre 0,10 et 0,18€)
© 2014 - Cyb
Oktoprod © 2014