Le violeur a vraiment charcuté la jambe du pauvre Kazuma. Si tous les joueurs de l’équipe et son petit frère sont arrivés rapidement à son chevet, ce sont les pleurs de Midori qui ont surpassé ceux des autres. L’attaque de son ami a vraiment traumatisé la jeune femme. Et quand elle entend, par inadvertance, le médecin annoncer à Kazuma qu’il n’y avait que très peu de chance qu’il puisse courir comme avant, elle ne se reproche qu’une seule chose : l’avoir laissé seul avec son chagrin. Pour Tsukasa, voir celle qu’il aime au chevet de l’autre prétendant va provoquer un choc mais surtout une véritable introspection sur leur couple. Car qui Midori aime-t-elle le plus sincèrement ? Lui ou Kazuma ?

Décidément, Go Ikeyamada est pleine de surprise. Après un très médiocre tome 8, voila qu’elle nous sort certainement le meilleur tome de la série. Bon, c’est l’avant dernier mais celui-ci est vraiment une grande réussite car les personnages ont atteint leur maturité et les sentiments qu’ils vont éprouver sont très réalistes.
D’abord, le personnage de Tsukasa devient d’une incroyable maturité. La somme d’émotions qu’il vient de subir lui a réellement forgé le caractère et fait réfléchir sur sa vie et sur ce qu’il a fait subir aux autres. Et le test de fidélité qu’il fait passer à Midori est criant de vérité. Et entre jalousie et abnégation, Tsukasa va montrer l’homme bien qu’il peut devenir. C’est certainement l’énorme surprise de ce tome, l’évolution de ce personnage est assez rare dans les mangas, souvent un peu trop manichéen. Et ici, nous avons un être véritablement complexe, qui est à la fois ange et démon. Une grande réussite.
Plutôt que m’attarder sur Midori, qui finalement sera restée la même durant toute la série, regardons le personnage de Kazuma. Si au commencement, il oscille entre le bon copain et le personnage devant servir de catalyseur à l’amour entre Midori et Tsukasa, il prend réellement de l’épaisseur dans le tome 8 et surtout ce tome 9. Car on découvre, peu à peu, la vie difficile de cet enfant de divorcés, ayant pris en charge d’abord son petit frère, mais aussi son père. Il se révèle avec une grande force de caractère et quand il apprend que son rêve de footballer s’écroule, il ne va pas se la jouer surhomme mais pleurer. Encore une fois, Go Ikeyamada ne cède pas à la facilité mais rend réalistes les réactions du garçon, même si après il va montrer une force de caractère peu commune.
Vraiment, ce tome 9 de « Prince Eleven » vaut à lui seul le rachat des tomes précédents et nous offre une fin véritablement intéressante.
Prince Eleven (T9)
Auteur : Go Ikeyamada
Traducteur : Tamako Kageyama-Chesnet
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 9 juin 2011
Numéro IBSN : 978-2351425824
Prix : 6,50 €
A lire sur la Yozone :
Prince Eleven (T1 et 2)
Prince Eleven (T3)
Prince Eleven (T4)
Prince Eleven (T5 et 6)
Prince Eleven (T7 et 8)
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