Vraiment, Midori aime Kazuma comme un grand frère, un bon ami, mais jamais il ne lui était venu à l’idée que leur relation pouvait devenir plus intime. En fait, la jeune femme n’arrive pas à se sortir Tsukasa de son esprit. Elle ne sait plus quoi penser des sentiments du goujat qui l’a pourtant larguée comme une vulgaire chaussette. Et la déclaration soudaine de son coéquipier ne fait que rajouter à son trouble, au point qu’elle n’arrive plus à se concentrer lors des entrainements. De son côté, Kazuma ne lâche pas l’affaire. Même s’il sait que Midori est toujours amoureuse de Tsukasa, il n’hésite plus à tenter sa chance auprès de la jeune fille... en prenant garde que les autres joueurs de l’équipe, et colocataires du dortoir, ne découvrent pas que ce n’est pas un garçon qui partage les vestiaires et les soirées avec eux. Finalement, sa déclaration a-t-elle amélioré ou dégradé la situation ?

Et là, vous attendez mon laïus sur le mondial de foot, les mangas du dit sport... Bon, d’abord je ne vais pas vous imposer la même intro deux fois de suite. Et ensuite, pour parler foot, encore faudrait-il qu’il y en ait. Or dans ce troisième tome, le seul lien avec le sport au ballon rond est quelques apparitions du dit ballon et les tenues des personnages. Pour le reste, rien à se mettre sous la dent car ce ne sont pas les 4 ou 5 cases avec un entrainement ou un ersatz de match qui vont rassasier les amateurs du genre. Non, le thème du foot apparaît totalement anecdotique, à la limite du faire-valoir. Ce n’est pas encore pour cette fois que l’on saura si Go Ikeyamada peut nous impressionner sur sa mise en image d’une mi-temps.
Alors que nous reste-t-il ? D’abord, la confirmation du triangle amoureux qui s’esquissait dans les premiers tomes. Pas vraiment de surprise sur l’évolution de Tsukasa, qui tente de redorer son blason en s’ouvrant à son amour pour Midori. Pour Kazuma, on découvre un garçon plus entreprenant, qui est prêt à relever le défi que lui lance Tsukasa. Au milieu, une Midori aveuglée par son premier amour, à se demander si elle a oublié l’humiliation qu’elle a subie. Que le comportement féminin est compliqué et Go Ikeyamada en rajoute des tonnes avec son héroïne plutôt naïve, pour rester poli. Parfois, il en devient difficile de croire dans les réactions caricaturales à souhait de la demoiselle, qui fait passer notre pitié et notre compréhension en limite dépit.
Et si, malheureusement, “Prince Eleven” finissait en classique shojo, avec à peine une teinte de foot ? Ce troisième tome a bien refroidi notre intérêt mais soyons indulgent et ne l’enterrons pas si vite... en espérant que le quatrième tome nous fasse changer d’avis.
Prince Eleven (T3)
Auteur : Go Ikeyamada
Traducteur : Tamako Kageyama-Chesnet
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 10 juin 2010
Numéro IBSN : 2-35142-454-4
Prix : 6,50 €
A lire sur la Yozone : Prince Eleven (T1 et 2)
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