Alors qu’elle rentre à Bruxelles en train couchette avec son amoureux, Kathleen Van Overstraeten fait la rencontre d’Annelore, une violoniste allemande qui se rend également dans la capitale belge pour passer une audition. Mais au cours du voyage, parasité par un arrêt imprévu suite à l’utilisation du signal d’alarme, la jeune femme disparait en abandonnant son précieux violon dans son compartiment.
Une mystérieuse disparition qui va bien évidemment éveiller la curiosité de l’impétueuse Kathleen qui sous le prétexte de rendre l’instrument à sa propriétaire part mener l’enquête à Berlin-Est au moment où les autorités de la République Démocratique Allemande érige le mythique mur de protection antifasciste pour mettre fin à l’exode croissant des allemands de l’est vers la République Fédérale d’Allemagne …
Une reconstitution fictionnelle
Pour le cinquième album des aventures de Kathleen Van Overstraeten, le scénariste et historien Patrick Weber a concocté une intrigue plus internationale qu’à l’accoutumé. Un récit d’espionnage auto-conclusif, qui peut se lire indépendamment de “Sourire 58”, “Léopoldville 60”, “Bruxelles 43” et “Innovation 67”, et qui prend place durant les premiers temps de la construction du mur de Berlin.
Un récit, une nouvelle fois, rigoureusement documenté, qui évoque une époque où l’on voyageait en train couchette du Midi de la France à Bruxelles, où le renouveau de l’aviation civile d’après la seconde guerre mondiale s’affichait dans les airs avec la mythique Caravelle et où, derrière le rideau de fer, la Stasi montait, sous l’appellation romantique de “Roméo”, l’opération d’espionnage la plus secrète de la Guerre froide.
A l’ombre du mur de Berlin
On retrouve avec ravissement dans ce cinquième opus le trait, chaque fois plus assuré, de Baudouin Deville, sublimé par la mise en lumière de Bérengère Marquebreucq, au service d’une nouvelle reconstitution fictionnelle, marque de fabrique de la série, dans laquelle Kathleen, encore naïve, se laisse embarquer dans une affaire qui la dépasse.
Il en résulte une nouvelle réussite, au dénouement pas forcément attendue, complétée en fin d’album, comme c’est désormais la tradition, par un dossier didactique qui permet de remettre en contexte les éléments réels et fictionnels du scénario.
Berlin 61
Scénario : Patrick Weber
Dessin : Baudoin Deville
Mise en lumière : Bérengère Marquebreucq
Editeur : Anspach
Pagination : 64 pages couleurs (52 planches de BD)
Format : 24 x 32 cm
Date de parution : 3 novembre 2023
ISBN : 9782931105191
Prix public : 15,50€
À lire également sur la Yozone :
Léopoldville 60
Bruxelles 43
Innovation 67
Lien(s) utile(s) :
Les éditions Anspach sur Facebook
Illustrations © Baudouin Deville / Editions Anspach