Death, pour entrer dans l’univers de Sandman
Death est la grande sœur de Morpheus (ou Dream ou Rêve) au sein de la famille des Infinis. Deux des plus importants concepts humains que Neil Gaiman personnifie en jouant de l’anthropomorphisme pour présenter la race des Éternels. Ainsi naissent Rêve, Mort, Destruction, Désir ou en core Désespoir. Si au début, le scénariste veut reprendre le personnage du Sandman créé en 1974 par Jack Kirby et Joe Simon, souhaitant faire un reboot d’une série n’ayant connu que 6 épisodes, il dût changer ses plans, DC Comics lui demandant de créer un nouveau personnage. The Sandman, continuant à être le Maître des Rêves, vivra alors chez Verigo de 1989 jusqu’à 1996,
Death apparaît dans l’épisode 8 d’une série dont Neil Gaiman a souhaité à l’époque qu’à chaque épisode de 24 pages correspondent un nouveau dessinateur.

Ce personnage, c’est Mike Drinbergerg qui l’a créé, un an avant son apparition dans “Sandman”. Avec son look gothique, elle entre dans le cœur des lecteurs dès cet épisode, “Le Bruit de ses Ailes”. Le look, mais aussi l’attitude font son succès. Elle tranche radicalement avec celle fort morose de son frère. Loin de l’archétype de la Grande Faucheuse qui nous la présente de façon fort macabre, Death a le rôle dans “Sandman” d’être un guide vers l’au-delà pour le genre humain tout en présentant une extrême compassion à son égard. Et c’est cet amour, cette bienveillance et cette proximité avec ceux que, d’une manière pragmatique et inévitable, elle accompagne vers le point final de leur vie qui ont fait de ce personnage l’un des plus populaires de la pop culture. Énormément de produits dérivés s’inspireront de Death, là où Chris Bachalo excellera à développer son look, son aura, son immense popularité.
Death, icône de la Pop Culture

Dans cette édition « absolute », on la retrouve parcourant la Terre pour mieux comprendre ceux dont elle recueillera les dernières paroles. C’est dans “Un Conte en hiver”, dessiné par Jeff Jones, qu’elle explique pourquoi elle décide de venir tous les cent ans à la rencontre de ces humains pour ne plus « être une garce froide... mais plutôt une amie qui accompagne » ... Et une fois par siècle, prenant la forme d’une jeune mortelle nommée Didi, elle multiplie les rencontres où elle doit expliquer la mort comme à ce jeune sportif renversé par une voiture dans l’épisode 8, elleaccompagne une adolescente mise à la rue par sa mère, aidera une sans-abri de 250 ans à retrouver son corps perdu et encouragera une jeune étoile de la musique dans sa lutte pour dévoiler son orientation sexuelle.
Neil Gaiman a écrit romans, films, séries télévisées, poèmes, opéra et des bandes dessinées avec un réel bonheur puisqu’il est aujourd’hui mondialement reconnu et bardé de multiples récompenses. “Sandman” est certainement son œuvre la plus connue, sans doute la plus littéraire, du coup plus complexe mais tellement originale car hors des sentiers battus des comics. Il l’a composée sur 75 épisodes mensuels composés avec une multitude de dessinateurs de grand talent comme Sam Kieth, Mike Dringenberg, Malcolm Jones III, Chris Bachalo, Mark Buckingham, Kelley Jones, Matt Wagner, Dick Giordano, George Pratt, P. Craig Russell, Bryan Talbot,... et avec son complice de toujours pour les couvertures, Dave McKean.

Death, par Dave McKean
Ce “Sandman Death” est une anthologie que le label Vertigo proposa en 2009, lui offrant un peu plus tard ce vernis ultime de la version « absolute » (2011). Elle est parfaite pour qui veut s’avancer dans l’univers de “Sandman”, sachant qu’ici rien n’est jamais tout à fait comme on l’attend. Cela en fait le charme, la complexité et la très grande qualité. Du 5 étoiles grand luxe pour cette très belle édition riche d’une centaine de pages de bonus... qui ouvrent beaucoup de clés (le passionnant script de Neil Gaiman pour l’épisode 8 !) et offrent un véritable plaisir supplémentaire.
La série “Sandman” est à retrouver en 7 volumes chez Urban Comics.
Sandman Death
Série : Sandman
Scénario : Neil Gaiman
Dessin : Chris Bachalo , Dave McKean, Mike Dringenberg, Jeff Jones, Mark Buckingham, Malcolm Jones III, Colleen Doran, Philip Craig Russell, Mark Pennington
Couleurs : Steve Oliff, Matt Hollingsworth, Daniel Vozzo, Lovern Kindzierski, Jon J Muth, Alex Bleyaert, Bob Ro
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Black Label
Pagination : 368 pages couleurs
Format : 18,7 x 28,3 cm
Date de parution : 3 décembre 2021
Numéro ISBN : 978-2365779401
Prix public : 35 €
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Illustrations © Collectif et Éditions DC et Urban Comics (2021)