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Enfants de la Baleine (Les) (T3 et 4)
Abi Umeda
Glénat

Devant l’ultimatum du capitaine du Skycos, le conseil des anciens de la Baleine de glaise a préféré le suicide collectif plutôt que d’affronter leurs ennemis et devoir souffrir. Seulement Lycos et Chakuro ne l’entendent pas ainsi et décident de faire bouclier de leurs corps afin de protéger le Noùs de leur navire. Pour eux, il est impossible d’imaginer voir leur vie s’arrêter par peur de l’adversaire. Pour le jeune scribe, tant qu’il y aura de l’espoir, les enfants de la Baleine devront combattre pour défendre leur navire, cette île qui les a nourris et protégés jusqu’à ce jour. Neri choisit même de se sacrifier pour nourrir de sa chair celle qu’elle appelle Maman. Alors que les anciens doivent admettre leur erreur devant une telle force de conviction de la jeune génération, Suoh se retrouve à devoir assumer le rôle de capitaine de la Baleine. Le jeune homme ne se sent pas prêt pour une telle charge, mais il n’a guère le choix. Le peuple de la Baleine a besoin d’un meneur, d’un nouveau chef et il est le seul à pouvoir en assumer la charge.



Le jour de l’assaut est arrivé. Le peuple de la Baleine s’est préparé à défendre leur navire coûte que coûte, malgré la supériorité incontestable de leurs ennemis, aussi bien en armes qu’en nombre. Toutefois, Suoh a choisi d’attaquer également directement Skycos. Une troupe comprenant Chakuro, Lycos, Ohni et quelques autres a pénétré au cœur du navire ennemi. Leur avancée s’est faite sans trop de difficultés, aussi bizarrement que cela puisse paraître. Lycos se méfie de son frère et s’inquiète de la facilité avec laquelle ils sont arrivés aussi loin car la salle du Noùs de Skycos leur fait face. Normalement, il est interdit de verser le sang dans cette salle sacrée où il est impossible d’utiliser son Saimia. Malheureusement, Orca a fait fi de toutes les superstitions et pseudo lois qui ont fait de la salle du Noùs un sanctuaire et nos jeunes héros se retrouvent pris au piège, une bonne partie de l’équipe tuée sans la moindre sommation. Ohni est blessé dans la bataille et sa vie semble toucher à sa fin quand Niby s’interpose ; Sur la Baleine, les défenseurs sont peu à peu surpassés par leurs assaillants, toutefois le caporal n’hésite pas une seule seconde à tuer ce chien fou de Leodar. Mais tous n’ont pas cette facilité à tuer...

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Nous avions laissé le peuple de la Baleine sous le choc des révélations faites par Lycos mais surtout par ces étrangers qui mettent soudainement leur vie en danger. Il est reproché aux habitants de la Baleine le crime de leurs ancêtres. La Baleine est leur prison pour avoir voulu se rebeller... ou plutôt leurs ancêtres. Ils sont depuis libres d’éprouver des sentiments, contrairement aux autres habitants de cet empire. Les enfants de la Baleine sont en réalité marqués par un signe d’infamie qui n’en ait pas un et doivent mourir pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Abi Umeda aborde un thème assez complexe et qui part d’une approche sectaire et doctrinale du bien et du mal. L’Empire a une conception manichéenne poussée à l’extrême. Leur conception du monde oblige les habitants de la Baleine à changer totalement leur propre vision de l’univers. Ils ne sont plus seuls au monde mais surtout, ils doivent dorénavant se battre pour survivre. C’est une acceptation assez triste que la paix n’est qu’une vision utopique, qui ne peut marcher qu’en un des deux camps la refuse catégoriquement. Pourtant, le peuple de la Baleine continue à vivre normalement ses dernières heures de paix, allant jusqu’à célébrer une fête du sable. Ce qui maintient l’unité de ce groupe c’est l’espoir. C’est un point crucial pour comprendre leur choix. Tout comme celui des anciens peut se comprendre par leur volonté de mettre fin immédiatement à leurs souffrances.

Le tome 4 propulse les enfants de la Baleine dans l’horreur de la guerre. Cette fois, ils sont préparés au combat.. en tout cas, c’est ce qu’ils croient car ils vont devoir faire face à la mort de leurs proches mais également à celle de leurs ennemis. Tuer un autre homme n’est pas un acte anodin et les habitants de la Baleine vont découvrir de la plus violente des façons cette vérité. Toutefois, Abi Umeda aborde ce cas de conscience de plusieurs façons, pour montrer que deux êtres humains ne vont pas affronter cet acte de la même façon. L’analyse que propose le mangaka est vraiment pertinente et ne cherche pas à cacher ces différentes réalités. Le cas le plus important sera évidemment celui d’Ohni qui va également s’ouvrir à son pouvoir de protecteur de la Baleine. Le jeune homme subit des émotions extrêmes qui provoquent un changement irrémédiable chez lui. Nombreux seront les habitants de la Baleine à ne pas sortir indemnes de cette expérience, marqués en profondeur par ce qu’ils ont vu mais également par ce qu’ils ont fait. Le temps de l’innocence est définitivement passé, mais le temps de la maturité est encore loin car nos héros sont encore loin d’avoir assez soufferts pour pouvoir parer à toutes les éventualités. Le cliffhanger du tome 4 laisse justement penser que leurs épreuves ne vont que commencer.

“Les Enfants de la Baleine” vivent maintenant dans un monde de guerre et Abi Umeda n’a pas encore fini de les mettre à l’épreuve, pour notre plus grand plaisir.


Les Enfants de la Baleine (T3 et 4)
- Auteur : Abi Umeda
- Traduction : Karine Rupp-Stanko
- Editeur : Glénat
- Format : 115 x 180 mm
- Pagination : 192 pages noir et blanc
- ISBN : 9782344007372 ; 9782344014899
- Parution : 4 mai et 7 septembre 2016
- Prix : 6,90 €


A lire sur la Yozone :
Les Enfants de la Baleine (T1 et 2)


KUJIRA NO KORA WA SAJYO NI UTAU © 2014 Abi Umeda / Akita Publishing Co.
© Edition Glénat - Tous droits réservés



Frédéric Leray
23 mars 2018




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