Il y avait plusieurs auteurs dans mon tas de FNA acheté en solde (D&D 9). Bien écœuré par Peter Randa (D&D 36), j’essaye Moi, un Robot de Maurice Limat (in English : I, robot - funny hi hi !), Fleuve Noir Anticipation, 1960, 189 pages. Pareil que l’autre pour la facilité de lecture, la garantie sans prise de tête et le space op débridé pour lire dans le train. Mais ici la philosophie est nettement plus propre.
Les robots ont pris le pouvoir, se font appeler les Hommes et ces derniers se croient synthétiques et sans âme, maintenus en esclavage par ces machines casi-parfaites. Les humains sont conditionnés dès la naissance à suivre cette Loi. Un de ces humains appelés « robots », pilote d’astronef, va se révolter, vivre maintes aventures avec son grand copain très costaud et la jolie « roboti » qui les accompagne. Après, il sera aidé par un Vénérable maintenu en hibernation, sauf son cerveau, par une machine (pas méchante celle-là) qui peut le téléporter instantanément partout dans l’univers.
Faut pas trop en demander au niveau de la cohérence (les robots mangent par exemple, des boulons et de l’huile ? Pourquoi le Vénérable et sa machine ne sont pas intervenus il y a dix siècles lors de la prise de pouvoir des robots ?) mais il y a des bonnes idées comme la planète de la Nébuleuse Pourpre qui a besoin de modèles.
Bon, pas un délice, hein ! Mais pas une infâme daube non plus. A lire vite fait entre deux gares. D’ailleurs c’est écrit pour.
L’Atalante m’avait envoyé en SP (avec L’odyssée de l’espèce, D&D 21), il y a déjà une mignonne lurette, L’aube incertaine, 2003, 349 pages, le quatrième tome des Futurs Mystères de Paris de Roland C. Wagner.
Autant j’étais content de lire cette nouvelle enquête de Tem, au style coulant et sympa, autant j’étais déçu de l’explication finale du dernier chapitre. Comme dans le tome 2 (D&D 12) trop de choses interviennent pour expliquer l’énigme. On voyait poindre un dénouement possible, avec des tueurs à gages changeformes et un vilain barbu qui les vend aux technotrans. Ben non ! Faut encore aller chercher dans la psychosphère l’esprit du Datura qui ne serait qu’un avatar du Mal, Les-Yeux-Rouges-qui-regardent-dans-les-ténèbres, pourtant éliminé dans le tome précédent. C’est bizarre ce besoin de compliquer un truc déjà pas trop simple.
En plus, dans ce tome, Tem nous fait la leçon et la morale - et avec insistance - comme quoi c’est pas bien de prendre des drogues, vraiment pas bien, et que la pire c’est l’alcool, en l’occurrence le whisky. Oh comme ils sont vilains ces « pochetrons » ! RCW serait-il aux AA ?
J’ai quand même fini le bouquin et lu Honoré a disparu, une « fantaisie » où sont contées les aventures d’un cochon transgénique intelligent - qui parle et aime le rock n’roll - sauvé par l’aya anar de Tem. Là encore c’est plaisant et facile à lire, sauf que là encore il y a des explications à base de mystique et de fractales de pensées. Encore des complications, amtocha, pas indispensables, qui gâchent un peu le plaisir. Á croire que RCW n’a pas envie d’être léger. Dommage.