Novembre 1941. Si les Etats-Unis ne sont pas encore officiellement entrés en guerre, ils savent déjà que la victoire finale dépendra de la maîtrise d’une nouvelle source d’énergie : l’atome. Tandis que l’Allemagne semble avoir fait de nombreux progrès dans ce domaine, un projet secret réunissant des savants de rénommée mondiale a vu le jour. Et pour compléter l’équipe, l’armée américaine souhaite recruter une pgysicienne soviétique : Ludmilla Sergueïevna Doubrovskaïa. Reste à savoir comment...
C’est là qu’entre en jeu le comte Zaroff. Outre le fait que ce dernier soit d’origine russe, il a également eu une liaison avec la scientifique. Il semble donc le mieux placé pour tenter de la convaincre de trahir son pays, alors acculé par l’invasion allemande. A la tête d’un commando, Zaroff va devoir s’infiltrer en URSS, franchir une ligne de front mouvante, et récupérer son ancien amour de jeunesse en plein coeur de Moscou. En échange, il obtiendra l’immunité totale pour ses crimes passés. C’est le prix que les Etats-Unis sont prêts à payer pour la maîtrise de l’arme suprême.
Un méchant. Un vrai méchant, qui tue, qui torture, qui assassine. Avec méthode et raffinement, et en y prenant même un plaisir certain. Sadique, oui, mais raffiné. Enigmatique aussi. Homme de lettres et de goût, il est comte, après tout.
Zaroff.
Zaroff est un chasseur. Prévoyant, froid, implacable, il tue pour survivre autant que pour vivre. A l’instar du « Tueur » de Jacamon et Matz ou de Mads Mikkelsen interprétant Hannibal Lecter dans l’intrigante série éponyme de Brian Fuller, Zaroff (me) fascine. Même en commettant les pires atrocités et les pires barbaries, on se surprend à le comprendre, voire à l’excuser, à mettre en relief ses actions face à d’autres horreurs. Qu’est-ce que la mort de quelques hommes face à l’horreur nucléaire ou l’inhumanité nazie ? Et qui sommes-nous pour juger finalement ?
Personnellement, je ne sais pas. Par contre, ce que je sais, c’est que j’ai adoré « La Vengeance de Zaroff ». Alors, le sociopathe qui sommeille en moi vous conseille chaudement la lecture de cet album, encore une fois tiré de cette excellente collection « Signé ».
La vengeance de Zaroff
Collection : Signé
Scénario : Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes
Dessin : François Miville-Deschênes
Éditeur : Le Lombard
Pagination : 96 pages couleurs
Format : 24,1 x 31,8 cm
Date de parution : 19 mai 2023
Numéro ISBN : 9782808205368
Prix public : 18,45 €
A lire aussi sur la Yozone :
Zaroff, de Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes
Le tueur, de Jacamon et Matz
Hannibal, la série NBC de Brian Fuller
Illustrations © François Miville-Deschênes et Éditions Le Lombard (2023)
