Abraxias a révélé ses véritables origines et c’est un choc pour les représentants des deux religions. Mais le temps n’est plus aux grands discours théologiques. L’avenir de l’humanité et en jeu et le jeune Issa semble être le seul à avoir gardé le contrôle de ses émotions. Toutefois, quelle n’est pas sa surprise de voir arriver son père aux commandes d’un bien étrange vaisseau. Cet engin est en fait l’arche de Noé, mais n’est-ce pas trop tard ? Les grandes villes de par le monde ont été réduites en cendres par les attaques des croix mais le pire est encore à venir. D’autres croix dans l’espace préparent une pluie dont l’espèce humaine sera bien incapable de se remettre, un nouveau déluge pour purger la terre de ces êtres si présomptueux. Alors l’arche pourrait de nouveau être le seul salut pour l’humanité. Mais encore faut-il lui trouver un sauveur.

Grand final de la série « Sanctum » et ce sera du grand spectable extrêmement spectaculaire. Boichi nous abreuve de pleines pages et de doubles pages apocalyptiques, d’une force incroyable. Il en profite pour donner un nouveau look à son héroïne afin de symboliser sa fusion avec Eleleth. Ne vous attendez pas à avoir grand chose à lire dans la première partie de ce dernier tome, mais plutôt à vous en prendre plein la vue. Le découpage des scènes est chirurgicale, cinématographique, donnant une impression de mouvement réellement éblouissante.
Le personnage d’Issa va peu à peu prendre une autre carrure, nous prouvant qu’il n’est pas le clown, le petit naïf que l’on a voulu faire de lui. Il est capable de s’adapter aux pires événéments avec une facilité déconcertante. Mais le duo de mangaka lui a réservé une énorme surprise, et pour le lecteur aussi. On sent que les deux hommes ont eu quelques scrupules à laisser supposer que Dieu n’existait pas. Etait-ce leur théorie première et ont-ils été obligés de revenir sur leur final sur les conseils du directeur éditorial ? En tout cas, il y avoir une rupture dans l’ambiance mais aussi dans la logique de l’histoire.
L’arrivée du père d’Issa aux commandes de l’arche est une première énorme surprise, même si de ce côté, les mangakas nous y préparaient mais le secret que cache le vaisseau est quelque peu déconcertant et on se demande si le happy end recherché n’est pas un peu forcé car le lecteur a du mal à adhérer totalement à la démonstration du duo, surtout que mettre des petites cases humoristiques dans les derniers chapitres casse littéralement l’ambiance et n’est pas toujours très pertinent. Et j’avoue que les finals façon « Matrix » ne me plaisent pas du tout, ce côté trop téléphoné avec l’amour plus fort que tout me titille le cervelet de la plus horrible des façons.
« Sanctum » s’achève un peu sur une conclusion sortie du chapeau, pas très cohérente et trop sous le mode shonen alors qu’on attendait un finish version seinen.
Sanctum (T5)
Auteur : Boichi, Masao Yajima
Traducteur : Hiroe Sasaki
Éditeur français : Glénat Manga
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224 pages
Date de parution : 19 septembre 2012
Numéro ISBN : 978-2-7234-8645-3
Prix : 9,15 €
A lire sur la Yozone :
Sanctum (T1)
Sanctum (T2 et 3)
Sanctum (T4)
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