Aya est fascinée par ce monde des ténèbres qu’elle découvre grâce à Akira, et son entrainement aux arts martiaux fait d’elle une combattante même supérieure au jeune Shin. Ce n’est malheureusement pas le cas de Kengo qui a toujours été un peu le boulet de la bande, le maillon faible. Toutefois, Akira va devoir revoir sa façon de penser car le monde des ténèbres s’intéresse de plus en plus à cette planète qui a recueilli le roi déchu, celui qui ce cache lâchement parmi les humains : Shirogane. Et Homurabi, le nouveau souverain du royaume des ombres, compte bien achever ce qu’il a commencé et tuer une bonne fois pour toute ce rivale. Et utiliser un humain possédé par un parasite est un moyen comme un autre. Mais en se servant de Kengo, Homurabi va réveiller la véritable personnalité d’Akira.

Ça y est ! Après un premier tome de lancement un peu fouillis, Kaili Sorano a trouvé son rythme de croisière et surtout maîtrise bien mieux son scénario, dosant cette fois, les révélations tout en laissant la part belle aux combats. Et le tome 2 va nous gâter de ce côté-là. En fait, Akira, le héros, va en découvrir plus sur ce monde des ombres grâce à son adversaire qu’avec Shirogane. Que lui cache donc cet homme qui l’a entraîné de l’autre côté du miroir ? Le petit jeu du blond à la tresse n’avait rien de rassurant pour le lecteur qui, le deuxième tome se déroulant, se demandait s’il n’allait pas avoir droit à voir Akira dans le flou artistique pendant de longs chapitres... Heureusement, Kaili Sorano va vite arrêter notre supplice.
Le tome 3 s’avère réellement clé pour comprendre la série : toute la vérité sur les identités des personnages nous sera révélée dans ce tome. Et c’est le gratin des mondes de la lumière et des ombres qui s’étale devant nos petits yeux. Surtout, après avoir ridiculisé son héros pendant près de trois volumes, Sorano laisse Akira développer toute sa puissance et pas par hasard comme dans le deuxième tome. Cette fois, la colère va lui permettre de maîtriser son pouvoir d’héritier de sang royal. Et ce qui est intéressant, c’est en massacrant son ami qu’il va vraiment s’ouvrir à ses devoirs de guerrier.
Si Aya va nous faire une vraie pub pour le bushido, elle va aussi montrer des talents de combattantes surprenants. En tout cas, Sorano continue de nous ravir avec des dessins de grandes qualité, qui se subliment dans les scènes de combats, et avec ces deux tomes, nous aurons tout le plaisir de savourer son talent dans la mise en mouvement de ses personnages. On peut regretter que les traits des visages tendent à disparaître, surtout au niveau du nez, générant un effet graphique assez déstabilisant. Mais c’est du pur pinaillage.
« Monochrome Factor » se lance vraiment avec ces deux tomes et nous sommes prêts à suivre avec aciduité les affrontements de la bande d’Akira avec les Shin d’Homurabi.
Monochrome Factor (T2 et 3)
Auteur : Kaili Sorano
Traducteur : Sano Yasuhito et Charles Ardaillon
Éditeur : Soleil Manga
Collection : Gothic
Dépôt légal : 19 janvier et 16 mars 2011
Format : 114x172 mm
Pagination : 194 pages
Prix public : 6,95 €
Numéro ISBN : 2-30201-315-5 ; 2-30201-576-0
A lire sur la Yozone :
Monochrome Factor (T1)
© Kaili SORANO / MAG Garden Inc.
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