Guts et la troupe du Faucon Blanc (tome 1 à 12)
La vie de Guts est loin d’avoir été un long fleuve tranquille. Enfant maltraité par son père, il est élevé sur les champs de bataille. Doté d’une force phénoménale, il est vite remarqué comme combattant d’exception. Mais c’est aussi un grand taciturne, peu ouvert aux autres, jusqu’au jour où il rencontre Griffith et sa troupe. Griffith, maître bretteur, très jeune, surnommé le Faucon Blanc, n’a qu’un rêve : devenir seigneur de son propre royaume. Et pour l’atteindre, il ne s’entoure que des meilleurs.
Sa troupe se compose principalement de Casca, une jeune femme ayant intégré la troupe enfant et qui est alors son bras droit. Ses rapports avec Guts seront d’abord très conflictuels. Toutefois, les deux jeunes gens se rapprocheront malheureusement à l’aube de l’Eclipse.
Judo, ancien voleur, prodige lanceur de couteaux, il est celui qui se liera en premier d’amitié avec Guts et cela jusqu’à la fin de la troupe.
Pour donner de l’épaisseur à cette équipe, nous trouverons le vantard trouillard de service avec Carcus, le mastodonte au grand cœur avec Pippin et enfin le petit cadet, aide de camp de Griffith, le jeune Rickert.
Et si je veux être un peu plus complet, je ne peux oublier Puck, le petit elfe qui, après avoir sauver la vie de Guts, le suivra dans toutes ses aventures.
La fin de la troupe : l’Eclipse (tome 12 à 13)
La troupe du Faucon Blanc s’implique dans la guerre ravageant le royaume du Midland, en étant du coté du roi. Après les exploits de ses hommes et en particulier de Guts, la paix est à portée de main. Mais la fille du roi se rapproche trop du Faucon provoquant le courroux et la jalousie de son père.
Au final, le souverain décidera d’anéantir la troupe qui lui avait apporté victoire sur victoire. Torturé, réduit à l’état de légume, Griffith va se tourner vers les forces occultes pour arriver à ses fins et ira jusqu’à offrir en sacrifice la totalité de sa propre troupe au “God Hand”, la main de Dieu, des démons aux immenses pouvoirs. Ce sera le jour de l’Eclipse, marquant son avènement. Le sacrifice de la troupe va permettre à Griffith de prendre l’apparence de Femto.
Durant cette transformation, Casca sera traumatisée à vie, son esprit la faisant revenir en enfance. Elle sera sauvée in extrémiste par Guts qui perdra dans le combat un œil et son bras gauche. Tous les deux seront marqués par l’emblème de l’offrande, un symbole saignant dès les forces des ténèbres s’approchent et leur révélant les créatures démoniaques vivant sur Terre.
Après l’Eclipse (tome 14 à 21)
La troupe anéantie, Casca paniquée à sa vue, Guts va affronter une nouvelle solitude amplifiée par ses sentiments pour Casca. Il rencontre un armurier qui lui propose des armes à la hauteur de sa force : une épée gigantesque et un bras mécanique pourvu d’un canon.
Après une fugue de Casca, Guts va faire deux découvertes. D’abord celle de nouveaux alliés : le chevalier squelette, un être mystérieux combattant les “God Hand” et leurs apôtres, dame Farnèse, une fanatique religieuse qui va découvrir la terrible vérité sur le monde diabolique accompagnant Guts, Serpico, escrimeur de génie et fidèle serviteur de Farnèse et Isidro, un jeune voleur qui veut devenir l’apprenti de Guts.
La seconde révélation est bien plus terrible : Griffith a fini par ressusciter grâce à Casca et s’apprête à conquérir le monde.
La renaissance du Chevalier Noir (tome 22 à 26)
Guts s’est dégoté une nouvelle quête : retrouver Griffith et le tuer. Pendant ce temps, ce dernier s’est recréé une troupe du Faucon Blanc, s’associant avec des apôtres et des guerriers à la puissance surhumaine. Le premier à le rejoindre est Zodd, un combattant de légende vivant depuis 300 ans et ennemi juré du chevalier squelette, puis s’ajouteront Locus, chevalier à la lance, Grundbeld, à l’armure indestructible et au bouclier canon, et Irvine, l’archer pouvant tirer plusieurs flèches à la fois.
De son coté, Guts ralliera à lui une sorcière et sa disciple, Schierke, toujours accompagnée elle aussi d’une elfe, Evarella. Mais ses pas ne s’éloigneront que peu de temps de ceux de la troupe du Faucon Blanc. La première rencontre entre Guts et Grundbeld semble tourner à l’avantage de l’apôtre. Il faut dire que notre héros sort d’un difficile combat contre des Trolls. Avant de se sacrifier, la sorcière offre à Guts un cadeau à double tranchant : l’armure du Berserk. Elle est quasiment indestructible mais puise dans l’énergie vitale de son porteur.
L’affrontement entre Grundbeld et Guts sera-t-elle fatale aux deux combattants ?
Une œuvre incontournable
“Berserk” est un petit chef-d’œuvre mêlant combats épiques médiévaux et ésotérisme. Oui, la petite étiquette précisant que ce manga est pour public averti n’est pas une décoration superflue : gore, sexe, horreur, “Berserk” mélange beaucoup de genres, sans tomber dans des excès de style. Quel talent a donc Miura ! Jamais des combats d’une telle violence n’ont été aussi bien dessinés, ne manquant aucun petit détail, transformant ce qui aurait pu tourner à une simple boucherie, en un bijou pictural, une fresque génialissime. C’est un vrai plaisir de voir Guts utiliser son épée de titan comme d’un vulgaire canif, trancher dans le lard de ses ennemis - et c’est peu dire - sans aucune pitié, mais aussi plonger dans le drame de son amour perdu - mais l’est-il vraiment ?- avec la jolie Casca, le tout dans univers superstitieux confronté à une transcription très personnelle de l’inquisition.
Oui, “Berserk” a tout pour plaire à un large public - averti je le rappelle. Ce n’est pas une simple continuité de combats insipides - arrêtez de regarder “Dragon-ball z” !! -, le manga s’appuie sur un scénario très fouillé, avec des personnages loin de certains manichéismes écervelés. Miura a réussi à créer une palette de protagonistes tous aussi différents les uns des autres, avec des personnalités parfaitement développées et nous éclaboussant de tous les défauts de nous autres, pauvres mortels.
Le combat de Guts contre les “God Hand” est loin d’arriver à sa fin et, pour information, nos amis du côté du soleil levant en seront bientôt au 33ème volume : que de bonheur en perspective !!
Préparez-vous à une œuvre incontournable, qui deviendra mythique pour ne pas dire mystique pour les amoureux d’aventure médiévale et de fantastique.
Berserk (T.1 à 26)
Auteur : Kentaro Miura
Traducteur : Anne-Sophie Thévenon
Éditeur français : Glénat
Format : 115 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Date de parution : octobre 2004 à juillet 2008
Prix : 6,50 €
© Edition Glénat - Tous droits réservés