Lorsque Eli se suicide, le mélancolique Laurel peine à comprendre la disparition si cruelle de sa mystérieuse aimée. Il décide de la suivre dans la mort, s’enfonçant dans les eaux froides de la mer, et se réveille au bord d’un tunnel d’entrée, celui de Bunkerville.
Steampunk sous-marin

Dans cette étrange cité du XIXe siècle coupée du monde depuis cent cinquante ans, on l’attrape, le malmène, l’accuse et le condamne à mort. La guillotine l’attend... à moins qu’elle ne se bloque ! Projet cinématographique de Pascal Chind dès 2010, “Bunkerville” n’a pu accéder au grand écran malgré le travail poussé de Benjamin Legrand à l’écriture, d’un François Schuiten sensible à cette histoire vernienne et les story-boards de Nicolas Fructus. Trop coûteux à réaliser à l’époque. Alors le projet est devenu BD, en invitant Vincenzo Balzano (dont on a pu apprécier « Clinton Road » et “Adlivun”, aux atmosphères fantomatiques, tous deux chez Ankama) pour se couler dans les ambiances éthérées et oppressantes de cette cité paranoïaque.

Son dessin aquarellé et ses cadrages variés impriment une fascinante sensation de cauchemar surréaliste à ce récit qui multiplie les clins d’œil à Jules Verne, Albert Robida et Lewis Carroll. C’est étrange et beau, inquiétant et romantique, énigmatique et joliment ancré dans un univers Steampunk. Plongez dans le terrier, le tunnel, les profondeurs sous-marines et ne manquez pas “Bunkerville”.

Bunkerville
Scénario : Pascal Chind et Benjamin Legrand
Dessin : Vincenzo Balzano
Couleurs : Vincenzo Balzano
Éditeur : Ankama
Pagination : 168 pages couleurs
Format : 19,9 x 27,9 cm
Date de parution : 5 janvier 2024
Numéro ISBN : 9791033517146
Prix public : 22,90 €
Illustrations © Vincenzo Balzano et Éditions Ankama (2024)