Strasbourg, septembre 1939, la ville est vidée de ses habitants après la déclaration de guerre afin qu’ils se retranchent derrière la ligne Maginot. Strasbourg, juin 1940, ces mêmes habitants retrouvent une Alsace parée du drapeau nazie. Strasbourg, Mai 1945, les alsaciens enrôlés de force puis envoyés sur le front de l’est retrouvent une ville de Strasbourg en ruines. Une histoire de l’Alsace sous occupation allemande.

“Le Lierre et l’Araignée” est un album coloré et riche de nombreuses anecdotes. S’y mêlent histoires intimes et évènements internationaux, récits de pêche, de nature, de souffrances et de guerres. Il s’y entremêle tellement de lieux, de noms, de détails, d’histoires que, malheureusement, on s’y perd. Epais, dense, le récit passe sans transition de scènes de contemplations de la nature alsacienne à des scènes de torture. Les deux sont, esthétiquement, belles, mais la compréhension reste difficile. C’est touffu, métaphorique, parfois tellement contemplatif que ça en devient statique, parfois tellement succinct que ça en devient brutal.

Graphiquement, le travail de couleurs est, lui, réussi. Les dessins sont très inégaux, parfois très détaillés dans les bâtiments, parfois très flous dans les visages. Honnêtement, j’ai beau avoir appris quelques faits historiques, j’ai eu autant de mal à rentrer dans cette histoire que d’en terminer la lecture.
Le Lierre et l’Araignée
Scénario et dessin : Grégoire Carle
Éditeur : Dupuis
Pagination : 200 pages couleurs
Format : 23,7 x 31 cm
Date de parution : 26 janvier 2024
Numéro ISBN : 9791034753222
Prix public : 29,95 €
Illustrations © Grégoire Carle et Éditions Dupuis (2024)