Lilico s’est faite enlever par un nouveau porteur de masque. Mais cette fois, ses intentions n’ont rien d’héroïque. Ce dernier profite de sa force surnaturelle pour dominer un gang de loubards et récupérer les deux masques de Mirai et Akira. Car finalement, les héros sont de grands naifs et pour sauver une belle jeune fille en détresse, ils sont prêts à tous les sacrifices. Heureusement, Kurumi est toujours là pour avoir l’idée qu’il faut au bon moment. Mais à trop vouloir jouer au plus malin avec de vrais méchants, nos héros finissent par se faire démasquer et Mirai doit fuir lachement devant Lilico. En réalité, il va risquer sa vie pour récupérer les deux masques sous la surveillance de fauves... au premier sens du terme. Et alors que la situation semble lui échapper, la Justice Angel fait son apparition...
« Hero Mask » poursuit son analyse des super-héros en introduisant enfin la notion de super-méchant. Ou plus exactement d’abord avec ce que les américains appellent les Vigilantes, incarnés en particulier dans les Comic book par Daredevil en version soft ou encore Punisher en version plus violente. Les Justice Angels sont exactement ce genre de justiciers qui privilégient le résultat, quitte à utiliser des méthodes peu orthodoxes. Se pose alors la fameuse question : pourquoi un héros devient-il un héros ? Et les protagonistes auront chacun leur idée sur cette question. L’avantage de « Hero Mask » est le coté concis des dialogues, pas de longs blablas pour ne rien dire, chaque personnage se positionnera rapidement. Mirai représentera le héros devant rester anonyme et devant assumer les quiproquos dans lesquels il se fourre. Par son comportement, il se rapproche assez fortement d’un Spider-man/Peter Parker.
Je disais donc que les super-vilains vont enfin faire leur apparition et ils nous offrent une analyse pertinente des faiblesses des superhéros : ils sont trop gentils. De plus, ils ont tous un élément qui les rend vulnérable : Superman a la Kryptonite, nos héros auront l’eau. Oui, plutôt banale comme matière fatale, mais elle a l’avantage de les rendre aussi plus humains et ouvrir bien des possibilités comme nous le montrera l’histoire du professeur hypnotiseur. Takashi Okabe reprend donc les grands classiques des super-héros américains, marquant de plus en plus son influence. D’ailleurs, de nombreuses scènes pourraient être transposées à New York ou une grande ville américaine sans la moindre difficulté. Même la scène dans l’école n’a rien de bien japonaise.
Les dessins, qui sont clairement le point faibles du manga, finissent par passer naturellement, le lecteur s’adaptant au style graphique de Takashi Okabe, grâce à l’intérêt apporté par le récit.
« Hero Mask » trouve peu à peu son rythme de croisière et marque clairement son positionnement un peu atypique dans le style comic book plus que manga.
Hero Mask (T2 et 3)
Scénario : Takashi Okabe
Dessin : Yumika Tsuru
Traducteur : Laurent Rayer
Éditeur français : Tonkam
Collection : Young Manga
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224(T2) et 192(T3) pages
Date de parution : 5 février et 11 juin 2014
Numéro ISBN : 9782756056371 ; 9782756056388
Prix : 7,99 €
A lire sur la Yozone :
Hero Mask (T1)
HERO MASK © 2012 Yumika Tsuru, Takashi Okabe/HERO’S INC
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