En franchissant la porte d’Hermès, Guillaume et ses hommes ont plongé dans l’inconnu. Il faut dire que les murs froids d’un vaisseau spatial ne sont pas un décor habituel pour des croisés du XIII siècle. Mais le lieu où ils atterrissent est plus en lien avec leur critère de normalité. Toutefois, cette découverte et les peintures sur les murs de la salle où ils sont arrivés intéressent fortement Gautier, son frère. Il voit dans ses inscriptions le plus grand secret de l’alchimie, le moyen de redonner la vie aux morts. Et Gautier est obsédé par la mort de sa femme et est prêt à tout pour la ressusciter, même à tuer ses propres amis, alors ce frère qui a condamné à mort son aimée n’a pas vraiment d’importance.
Décidément, nous ne sommes jamais au bout de nos surprises avec Izu et Nikolavitch. Avec l’apparition du vaisseau spatial à la fin du premier tome, nous avions toutefois quelques inquiétudes sur la suite des évènements. Mais heureusement, les deux scénaristes nous ramènent dans un décor plus conforme à leur récit... en tout cas pour le moment. Ce duo va plutôt nous révéler les terribles secrets de Gautier, ce qui a fait de lui un homme très recherché. Comme souvent avec ces deux artistes, aucun personnage n’est vraiment bon. Le manichéiste n’existe pas et les deux scénaristes nous le rappellent sans ambages. Influence ou non d’Izu, nous aurons droit à des revirements de situation à la pelle et nos héros vont vite se retrouver au pied du mur, avec un duel contre un des leurs, ou plus vraiment.
Si les dessins de Zhang Xiaoyu sont toujours de grande qualité, l’effet de couleur délavée de Zhou Hualong et Li Jian, qui m’avait tant plus dans le premier tome, montre cette fois sa mauvaise contrepartie. A force de traîner sur les couleurs, les dessins perdent de leur netteté dans le mauvais sens du terme et en deviennent réellement trop flous. La double page est malheureusement un triste exemple de ces ratés de ce tome. Heureusement, ce n’est pas le cas de toutes les planches. Celles du retour dans le passé de Gautier sont très réussies, ainsi que celle du combat fratricide.
“Crusades” continue donc avec un scénario de haut vol. Et si certaines planches paient du choix des coloristes, cela n’en reste pas moins une excellente série qui confirme sa bonne première impression.
(T2) La Porte d’Hermès
Série : Crusades
Scénario : Izu et Alex Nikolavitch
Dessin : Zhang Xiaoyu
Couleur : Zhou Hualong et Li Jian
Éditeur : Les Humanoides Associés
Dépôt légal : 13 octobre 2010
Format :21,5 x 29,5 cm
Pagination :64 pages couleur
ISBN : 9782731622904
Prix public : 13,95 €
A lire sur la Yozone : Crusades (T1)
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