Zuko est le fils du roi du pays du feu. En investissant ce village du pôle sud, il ne s’attendait pas à y trouver l’avatar. Ce dernier se rend sans opposer de résistance, les soldats menaçant d’exterminer tous les habitants du village. Il suffira d’un test pour vérifier que cet enfant est bien l’avatar. Mais il ne souhaite pas rester longtemps ente les mains de ses belliqueux hôtes. Grace à l’intervention de Katara et Sokka, venus l’aider sur le dos de Appa, son bison volant, Aang l’avatar part à la recherche de son passé, en commençant par le temple où il a été élevé. Mais il va aussi découvrir les méfaits de la nation du feu et le massacre de ses amis moines.
“Le Dernier Maître de l’Air” est la version manga du film de Night Shyalaman. Je ne cacherai pas ma déception. Ceux qui ont lu mon article sur le film savent déjà le peu d’estime que j’ai pour l’adaptation cinématographique du réalisateur du “Sixième Sens” de ce si sympathique dessin animé qu’est “Avatar, le Dernier Maître de l’Air”. Toutefois, le passage au manga va avoir des avantages mais ne pourra malheureusement éviter de nombreux biais.
Les avantages du manga vont être de deux ordres. D’abord, fini le jeu pitoyable des acteurs. Joon Choi va très bien accorder les expressions de ses personnages aux différentes situations, sans le surjeu classique du manga. Graphiquement, si Joon Choi est resté assez fidèle aux traits des acteurs, sauf pour Katara et Sokka qui ressemblent plus aux personnage du dessin animé. Pour Aang, ce sera un mixte entre l’acteur et son double animé, contrairement à Zuko, qui est plutôt fidèle à Dev Patel. Le second avantage, c’est que le livre ne nous vend pas de la fausse 3D !
Malheureusement, comme pour le film, voire même pire encore, le scénario est à la limite du compréhensible vu le nombre incroyable d’oublis d’évènements importants permettant de vraiment comprendre, et surtout les raccourcis scénaristiques qui ne font que nous embrouiller. Nous n’avons plus aucune indication sur le personnage de Zuko qui fait uniquement office de second rôle, la bataille finale est risible : les armées du feu apparaissent dans la forteresse du Nord dieu seul sait comment, et un mur d’eau et hop tout se finit par magie. Extrêmement décevant.
N’être que l’adaptation du film n’était déjà pas un cadeau pour ce manga, mais être en plus réduit à 128 pages n’arrange rien, quand on sait que la taille normale d’un manga est autour de 200, les pages manquantes font cruellement défaut et auraient certainement permis d’améliorer le scénario.
Le Dernier maître de l’Air
Scénario : Dave Roman et Alison Wilgus
Dessin : Joon Choi
Éditeur : Ankama
Collection : Kuri
Format : 142x210 mm
Dépôt légal : 25 novembre 2010
Pagination : 128 pages
Prix public : 8,90 €
Numéro ISBN : 2-35910-122-5
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