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Grande Année (Une)
Film américain de Ridley Scott (2005)
3 janvier 2007

***



Genre : Conte moral léger et romantique
Durée : 1h58

Avec Russel Crowe (Max Skinner), Albert Finney (Oncle Henry), Marion Cotillard(Fanny), Abbie Cornish (Christie Roberts), Tom Hollander (Charlie Willis), Freddie Highmore (Max enfant), Archie Panjabi (Gemma), Didier Bourdon (Francis Duflot), Valeria Bruni-Tedeschi (Nathalie Auzet), Jacques Herlin (papa Duflot), Isabelle Candelier (Madame Duflot)

Suspendu temporairement à la suite d’une transaction douteuse, Max Skinner (Russel Crowe), golden boy Londonien aux dents longues et à la morale élastique, investit le domaine viticole, maison de vacances de son enfance dans le Lubéron, que son oncle Henry (Albert Finney) vient de lui léguer. Commence un parcours initiatique... Il va faire des rencontres et découvrir un nouveau rythme, de nouvelles valeurs...

Ridley Scott, à qui nous devons quelques films mythiques tels que « Duellistes », « Alien », « Blade Runner », « Legend », « Gladiator »et plus récemment« Kingdom of Heaven » s’essaie avec « une grande année » à un genre nouveau, le petit film !

Exercice réussi. Propriétaire comme Peter Mayle (dont le livre « un bon cru » est à l’origine du film) d’un domaine viticole dans le Lubéron, Ridley Scott est manifestement tombé amoureux de cette région et nous fait partager ce nouvel attachement. Film prétexte, « une grande année » ne devrait pas séduire les critiques mais a toutes les chances de rencontrer son public.

Tous les ingrédients nécessaires à la réalisation d’un bon divertissement sont là, le Lubéron est magnifique (les Français sont un peu caricaturés mais nous lui pardonnerons), Russel Crowe en financier sur le chemin de la rédemption grâce au vin, Marion Cotillard en « déçue de l’amour » pétille, Albert Finney en oncle décalé et Didier Bourdon en régisseur bougon nous font partager un moment de légèreté, de gaieté. « Une grande année » n’a d’autre ambition que de nous faire passer un bon moment. Un peu comme Woody Allen avec « Scoop », petit film prétexte, réalisé principalement parce que Londres... parce que Scarlett Johansson... parce que... Ridley Scott s’est fait plaisir et cela se sent ! Bon enfant, cet opus n’a d’autre objectif que de nous divertir. Pourquoi un grand réalisateur n’aurait-il pas le droit de réaliser avec délectation une œuvre mineure ?

Valérie Hoppenot



Ridley Scott nous emmène avec élégance dans un pays qui lui est cher, le Lubéron, où il possède une maison depuis plusieurs années et quelques hectares de vigne, il y produit un bon vin qu’il vend, comme la plupart des récoltants, à une coopérative.
C’est dans cette magnifique région qu’il va planter le décor de cette comédie.

Le film démarre tambour battant à Londres où Max (Russel Crow) « trader » Londonien brillant mais sans scrupules à la tête d’une équipe de « jeunes loups » achète et revend en Bourse, pour des sommes astronomiques, des produits financiers, et ce parfois avec des astuces plutôt douteuses... Il apprend qu’il hérite d’un château et d’un vignoble provençal où il passait, enfant, ses vacances d’été - flash-backs - aux côtés de son oncle Henry (Albert Finney, au jeu sobre et intelligent).
Sur le conseil de sa collaboratrice, Max se décide à se rendre dans cette superbe demeure où, en homme d’affaires avisé, il a l’idée de vendre le tout... La réputation du « french wine » à l’exportation pourrait lui rapporter gros....!
Suspendu pour une transaction douteuse, il se résout à s’installer dans sa propriété et la retape avec coups de truelle...
Débarque une jeune et jolie Californienne qui prétend être la fille illégitime de l’oncle Henry, décédé, et qui désire faire valoir ses droits ; dans le même temps Max découvre quelques bouteilles appelées « Le Coin Perdu » d’une qualité bien supérieure au vin récolté sur la propriété (qui s’avère être une véritable piquette !) et va tenter de résoudre ces énigmes...

Tout cela nous donne un film hélas sans véritable ressort comique, avec un faux rythme, où les scènes sont mises bout à bout ; les dialogues soulignent trop souvent l’action plutôt que ne la font vivre... Certes les « personnages » existent mais ne sont pas dans la logique d’une construction dramatique qui les animeraient naturellement - la scène où Max est au fond de la piscine vide en est un exemple criant (celle-ci frise le ridicule) il va tomber amoureux de Fanny, une rebelle sauvageonne au regard déterminé (Marion Cotillard avec ses yeux malicieux est très convaincante et apporte au film un regain d’intérêt... si je puis dire... par son investissement personnel).
L’arrivée de Max avec une voiture louée à l’aéroport se débattant avec son GPS n’en finit pas et n’est pas drôle ...une pub pour la Smart (?)... la partie de tennis entre Max et Duflot (Didier Bourdon... au jeu un peu forcé) le vigneron qui veille sur le cépage, censé illustrer leur affrontement, est dénué d’intensité dramatique et vire au burlesque mais sans poésie aucune... de surcroît ils jouent en plein soleil... ils se battent... suent... mais on ne ressent l’atmosphère et la chaleur de la Provence à aucun moment... Hélas !

Il y a un manque de colonne vertébrale dans cette comédie qui finalement n’a d’attrait que par la relation entre Max et Fanny, le fil rouge du film...
L’intérêt de l’avenir de cette propriété ne nous importe plus beaucoup au fil des scènes... l’amour prenant le pas !
Russel Crowe est charismatique, attachant, mais ne joue pas sa carrière non plus sur ce rôle.
On ne s’ennuie pas, mais souhaitons que Mr Scott affinera son scénario et particulièrement ses dialogues et ressentira un impétueux besoin de « trouver des silences » dans une prochaine comédie ! Alors que dans « Alien », on s’arrêtait de respirer tant l’apesanteur nous oppressait...

Geoffroy Boutan



FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Ridley Scott
Scenario : Marc Klein d’après le livre “un bon cru” de Peter Mayle

Producteur : Ridley Scott
Producteurs exécutifs : Branko Lustig, Julie Payne, Lisa Ellzey

Image : Philippe Le Sourd
Décors : Sonja Klaus
Montage : Doddy Dorn, A.C.E
Musique originale : Marc Streitenfeld
Régie : Marco Giacalone, Thierry Zemmour

Production : Fox 2000 Pcitures, Scott Free Productions
Distribution : 20th Century Fox

Relation presse : Alexis Rubinowicz, Cécile Rebbot

INTERNET

Site officiel : www.unegrandeannee-lefilm.com



Valérie Hoppenot
Geoffroy Boutan
3 janvier 2007



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