Il fut un temps où le docteur Frankenstein créa des cyborgs afin de lutter contre la menace du clan vampire, le Mondlicht. Il fabriqua des créatures à partir du cadavre de jeunes femmes, dont le nom devait par la suite se résumer à un numéro et surtout la perte de leur âme. Une jeune aristocrate devait devenir l’une de ces cyborgs tueuses et prendre le nom de Elf (11). Mais celle qui devait anéantir le Mondlicht se bat dorénavant à son côté. Toutefois, l’agence F. a décidé d’en finir une bonne fois pour toute et fait appel à celle qui fut son mentor et éprouva un amour dévastateur pour Elf : Drei (3), ancienne capitaine pirate, et son âme damnée Fier (4). Mais si Drei a déjà battu en combat Elf, elle va découvrir une toute nouvelle femme, riche d’avoir accepté finalement son héritage de vampire.
“Moonlight”, dont la traduction en allemand donne Mondlicht, est une déclinaison très sexy de deux mythes à la base du fantastique : celui du vampire et celui du monstre de Frankenstein. Mais Masaki Wachi remodèle ces deux univers à sa sauce pour inventer un monde où Frankenstein a choisi de créer ses monstres, non pas en reconstituant un puzzle de morceaux humains, mais en utilisant le cadavre parfaitement conservé de superbes jeunes femmes et dans le but de détruire les vampires. Fini donc le monstre hideux de Mary Shelley et bonjour les méga pin-up ! Sexy oui mais aussi complètement barges ces cyborgs, à l’image de la psychopathe Funf (5).
Soyons franc, le scénario de “Moonlight” est un rien léger, comme les tenues des héroïnes. La série joue fortement sur les dessins de Yu Tachibana pour attirer son public. Le seul véritable élément original se situe en fait dans le personnage de Elf. Car elle n’est pas une humaine taraudée par le dilemme de devenir ou non une vampire, mais elle est déjà un cyborg, un monstre craignant de devenir un autre monstre. On peut donc trouver la réflexion philosophique de celle-ci sur sa nature un peu stupéfiante vu qu’elle est déjà morte et une aberration. C’est bien là le seul élément vraiment innovant, ce qui fait bien peu. Mais soyons aussi réaliste, les dessins hyper sexy, les tenues gothiques aux décolletées plus que papillonnant sont la pour hypnotiser le lectorat masculin aux hormones bouillonnantes et devraient séduire sans trop de problèmes ce dernier.
“Moonlight” réussit donc à trouver sa place parmi les séries fantastico sexy, sans pour le moment sortir totalement du lot.
Moonlight, Tsuki no Tsubasa (T3)
Scénario : Masaki Wachi
Dessin : Yu Tachibana
Traducteur : Yann Koffi
Éditeur français : Kaze Manga
Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 194 pages
Date de parution : 11 février 2010
Numéro ISBN : 2-84965-719-5
Prix : 7,50 €
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