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Ligue des gentlemen extraordinaires (La)
Film américano-anglo-germano-tchèque de Stephen Norrington (2003)
Sortie nationale le 1er octobre 2003


Genre : steampunk
Durée : 1 h50

Avec Sean Connery (Allan Quatermain), Peta Wilson (Mina Murray), Naseeruddin Shah (Capitaine Nemo), Tony Curran (Rodney Skiner, l’homme invisible), Stuart Townsend (Dorian Gray), Shane West (Tom Sawyer), Jason Flemyng (Dr Jekyll/Mr Hyde), Richard Roxburgh (« M »), Max Ryan (Dante)

 

1899. Alors que le XIXème siècle touche à sa fin, un mystérieux individu, répondant au nom de « Fantôme », fait son apparition sur la scène internationale. Ce dernier venant de provoquer la rupture des relations diplomatiques entre l’Allemagne et l’Angleterre par le biais de deux attaques-surprise (chacun pensant avoir été agressé par l’autre), « M », le chef des services secrets de la Reine Victoria, recrute les membres d’un groupe d’élite très particulier. La ligue des gentlemen extraordinaires, composée, comme son nom l’indique, de personnages aux capacités hors normes (Allan Quatermain, Mina Harker, Dorian Gray, l’homme invisible, le Dr Jekyll et le capitaine Nemo), va devoir déjouer les plans machiavéliques de ce trafiquant d’armes qui entend plonger l’Europe dans la guerre et le chaos.

Avec ce plot intriguant, cette galerie de personnages fantastiques, ce casting luxueux au service d’une production qui ne l’est pas moins, et Stephen Norrington aux commandes, on attendait beaucoup de cette adaptation de la bande dessinée de Kevin O’Neill et Alan Moore. Trop, peut-être, puisque le réalisateur de « Blade » passe totalement à côté de son sujet pour ne nous offrir, en lieu et place de l’opus steampunk tant espéré, qu’un honnête film d’aventures à la narration linéaire, à la mise en scène poussive et aux ressorts dramatiques téléphonés. En effet, loin de multiplier, à l’image de son modèle dessiné, les hommages à la littérature du 19ème siècle, le scénario de James Dale Robinson préfère se focaliser sur l’improbable relation entre la star du film, Sean Connery campant un Allan Quatermain musclé et seul maître à bord, et Tom Sawyer (Shane West), pièce rapportée par la production à destination du public américain. 

Certes, si les décors sont la hauteur de l’entreprise et que quelques scènes d’action rondement menées parviennent par endroit à faire illusion, les personnages (et pourtant quels personnages) restent désespérément superficiels, pour ne pas dire creux, exception faite du Dr Jekyll et de son Mr Hyde (interprétés avec brio par Jason Flemyng), de la surprenante version cinéma de Mina Harker (incarnée par la séduisante Peta « Nikita » Wilson) ou encore Dorian Gray (auquel le charismatique Stuart Townsend prête ses traits). A la finale, une ligue de gentlemen bien moins extraordinaire que dans son format papier, une œuvre, quant à elle, à découvrir au plus vite.

Pour Science fiction Magazine

 

FICHE TECHNIQUE

Titre original : LXG The League of Extraordinary Gentlemen

Réalisation : Stephen Norrington
Scénario : James Dale Robinson d’après la bande dessinée de Alan Moore et Kevin O’Neill

Producteurs : Don Murphy, Trevor Albert
Producteurs exécutifs : Sean Connery, Mark Gordon
Producteur associé : Rick Benattar

Image : Dan Lausten
Décors : Carol Spier
Montage : Paul Rubell
Costume : Jacqueline West
Musique : Trevor Jones
Distribution des rôles : Donna Isaacson, Lucinda Syson

Production : 20th Century Fox, Mediastream III, Don Murphy
Distribution : UFD

YO-Dossier : La Ligue des Gentlemen Extraordinaires de la BD au Ciné


Bruno Paul
1er octobre 2003



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