Il est étrange ce « Voleur de Foudre », tout en demi-teinte. Car la première épreuve est de passer les 75 premières pages, soit presque un quart du roman, où il ne se passe pas grand-chose, si ce n’est un héros qui se dit en continu qu’il ne vaut rien, n’est bon à rien et qu’il hallucine. Pas très motivant comme récit. Mais lorsque Percy découvre sa vraie nature, le roman prend un peu d’ampleur et d’accélération, en espérant ne pas avoir découragé avant les jeunes lecteurs dont il est la cible principale. Certes, le fait que l’adaptation cinématographique vienne de sortir sur les écrans devrait aider un peu.

Une fois le récit lancé, l’histoire se lit facilement. Un ou deux rebondissements très bien sentis sont même prévus sur la fin du livre. Et nos chères têtes blondes d’apprendre leur mythologie grecque par la même occasion ! En effet, ils pourront croiser, au détour des pages, Echnida, Charon, Chiron, Cerbère et Méduse, des centaures et des chimères dans un univers littéraire où les dieux sont parmi nous et dans lequel l’humanité fait encore preuve de son étroitesse d’esprit (ou de sa grande imagination ?) quand il s’agit d’occulter tous les signes extérieurs de magie.

Eh oui, la magie… Encore. Car en ce moment, quand il n’est pas question de vampires, il est question de magie. Ici de dieux, me direz-vous, soit. Mais le parallèle avec « Harry Potter » saute aux yeux dès la première ligne, je cite : « Croyez-moi, je n’ai jamais souhaité être un sang-mêlé. ». D’autant que la première édition du livre date de 2005. Ici point de Poudlard, mais une colline où les sang-mêlés viennent passer l’été pour apprendre à se battre contre les monstres qui n’ont de cesse de chercher à tuer les demi-dieux qu’ils sont, pour peu qu’ils soient puissants. Une maison par déité, des alliances inter maisons, des dieux plus ou moins retors, loyaux ou violents, et un groupe de trois jeunes gens : le puissant qui s’ignore, l’ami fidèle mais pas vraiment dégourdi et la jeune fille d’une extrême intelligence qui se joint au groupe un peu par obligation…Cela vous rappelle quelque chose ? c’est étrange…

Heureusement, Rick Riordan finit par s’éloigner un peu de cette trame et le lecteur aussi, aidé en cela par une narration à la première personne. Pour un livre finalement prenant dont j’ai hâte de lire la suite. À noter au passage les petites piques écologiques, puisque le dieu Pan a disparu à cause de ce que les hommes ont fait à la planète et que même le Styx est pollué ! Sans compter quelques belles perles, comme Hadès qui se plaint d’avoir trop de morts…

On aura tout vu !

Titre : Percy Jackson, Le Voleur de Foudre (Percy Jackson and the Olympians – book one : The Lightning Thief , 2005)
Série : Percy Jackson, tome 1 (Percy Jackson, 4 tomes…)
Auteur : Rick Riordan
Traduction : Mona de Pracontal
Couverture : Twentieth Century Fox Film Corporation
Editeur : Livre de Poche Jeunesse
Éditeur original : Albin Michel, Wiz
Site Internet : Percy Jackson, le Voleur de Foudre, ou dans l’édition originale
Numéro : 1449
Pages : 480
Format (en cm) : 12,7 x 17,8
Dépôt légal : février 2010
ISBN : 978-2-01-322817-6
Prix : 6,50 €