Pour la première fois, Emiya découvre son servant en dehors des combats. Celle-ci refuse de lui révéler sa véritable identité afin de garder cet atout face aux autres servants. Mais la vie en communauté avec Saber ne s’annonce pas simple, cette dernière prenant très au sérieux son rôle de garde du corps. Seulement Saber est une femme plutôt séduisante, et d’autres demoiselles partagent la vie du garçon. D’abord Sakura, une jeune lycéenne, et Fujinei, son professeur principale mais aussi comme une grande sœur qui lui a apporté son soutien après la mort de son tuteur. Toutefois, le garçon doit prendre une position plus ferme concernant la quête du Graal. Malheureusement, Emiya reste bloqué sur son refus de combattre pour combattre et n’admet toujours pas qu’il n’a plus le choix et doit s’apprêter à affronter tous les magiciens qui se présentent. Mais lui, reste sur sa soif de justice et n’accepter de lutter que contre des magiciens déviants.
Après un début tonitruant, l’histoire prend un rythme de croisière plus léger. Type-Moon finit s’installer ses personnages principaux. Nous entrons dans l’intimité d’Emiya, ses amies, sa vision très manichéenne du monde où les gentils doivent combattre les méchants. Cela est très loin de la vie de Rin Tosaka, baignée depuis l’enfance dans la magie et voulant posséder un Saber comme servant. Nous découvrons en fait que Tosaka est à la fois jalouse d’Emiya, cet incompétent qui a réussi à invoquer celui qui s’est refusé à elle. Mais aussi son besoin de le protéger pour, par la même, protéger le Saber. Tout est contradiction chez elle, ce qui la place dans une position très ambiguë face au garçon : doit elle le tuer en profitant de son inexpérience, comme le voudrait la quête du Graal ? Ou plutôt l’aider à survivre, quitte à s’en faire un adversaire de haut niveau ?
Dat Nishiwaki reste sur un style sobre, avec des planches très découpées, mais sans toutefois donner une impression d’action€s défilant à grande vitesse. C’est plutôt pour réussir à suivre les changements de personnages tout en évitant de lasser le lecteur par les multiples considérations philosophiques que nous expose Emiya. Mais avec une guerre ouverte, il fallait s’attendre à l’apparition d’un nouveau magicien, introduit par l’annonce de meurtres inexpliqués. Toutefois, ce qui est certainement le plus frustrant dans ce tome est ne pas savoir qui sont les héros réincarnés dans le Saber et l’Archer.
Bon, en tout cas, un nouveau magicien ou plutôt une magicienne entre en scène. Mais qui sera son servant ? Et quel âme de héros s’est incarné en lui ?
Fate Stay Night (T2)
d’après l’oeuvre originale de : Type-Moon
Dessin : Dat Nishiwaki
Traducteur : Midori Amo
Éditeur français : Pika
Format : 125 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 196 pages
Date de parution : 6 janvier 2010
Numéro IBSN : 2-8116-02010-7
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone : Fate Stay Night (T1)
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