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Samouraï Bambou (Le) (T1)
Issei Eifuku & Taiyou Matsumoto
Kana

Soîchirô est un rônin, un samouraï sans maître. Arrivant à Edo (ancien nom de Tokyo), il échange son sabre contre un moins mortel, en bambou, ne voulant plus vivre sans risquer de tuer quelqu’un.



Kankichi doit se lever pour faire pipi. Les yeux embrumés, il sort de sa maison et tombe nez à nez avec un homme à tête de loup. C’est sa première rencontre avec Sôichirô Senô, le nouvel arrivant du quartier. On dit qu’il est possédé par un mononoke (un mauvais esprit).
Après s’être présenté à tout le quartier, les ragots vont bon train. Les habitants le voient comme un rônin, quelqu’un d’un peu bizarre, un oiseau de mauvaise augure par qui le malheur arrive. Même les animaux se méfient de lui. Kankichi, lui, est très intrigué par cet homme qui passe son temps à regarder les pieuvres, imiter la démarche du chat. Il le suit et va même jusqu’à l’espionner à travers un trou dans le mur de sa maison. Là, il assiste à un événement qui donne naissance au « Samouraï bambou ».

Laissez-vous bercer par ce manga, passez l’obstacle d’un graphisme original et rentrez dans ce conte poétique. Vivez l’amitié de Kankichi et de Sôichirô, cet anti-héros qui cherche simplement à mener une vie tranquille, celui-ci devenant, au fur et à mesure, un maître spirituel pour l’enfant. Pour Sôichirô, il est difficile de changer de vie et de se faire accepter par les autres quand on est différent et que l’on ne veut pas suivre forcement les codes de la société.

Le manga est composé de chapitres comportant chacun une histoire différente. Loin du graphisme classique des mangas, car influencé par la BD européenne, Taiyou Matsumoto apporte une dimension onirique par ses dessins. Regardez la tête de cheval (page 212), on dirait du Picasso. On retrouve, aussi, certains traits des estampes japonaises notamment celle du maître Hokusai Katsushika, célèbre pour son estampe « La Grande Vague de Kanagawa » (tirée de la série : “Trente-six vue du mont Fuji”). Un dessin entre tradition et modernité, très esthétique.

Dans une belle présentation, accompagnée de quelques planches en couleurs superbes, osez l’aventure. Cette histoire est à son 7éme tome au Japon. Ce manga a reçu le prix d’excellence au Japan Media Arts Festival en 2007.

Petite bio du dessinateur :
Taiyou Matsumoto est né le 25 octobre 1967 à Tokyo. Ses titres les plus connus édités en France sont : “Amer Béton” (Tonkam-1996), “Ping-pong” (Delcourt, 5 vol., 2003-2004) et “Number Five” (trad. Thibaud Desbief, Kana, 8 vol., 2004-2006).


Le Samouraï Bambou (T1) (titre original : Takemitsu Samurai)
- Scénario : Issei Eifuku
- Dessin : Taiyou Matsumoto
- Traducteur  : Thibaud Desbief
- Éditeur français : Kana
- Collection : Made in
- Format : 14.8 x 21, noir et blanc (pages couleurs) - sens de lecture original
- Pagination  : 222 pages
- Date de parution : 2 octobre 2009
- Numéro ISBN : 978-2-505-00727-2
- Prix : 15 €


© Kana 2009 Eifuku/Matsumoto



arjulu
31 décembre 2009




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