Jusqu’où peut évoluer la puissance de Ken-Ichi ? Aucun champion du Ragnarok ne semble capable de le vaincre. Et si l’élève avait dépassé les maîtres ? Encore une idée stupide de Niijima que Ken va payer cache. Il est toujours bon de se faire remettre les idées en place de temps en temps. Et il est temps de revenir sur une des championnes du Ragnarok : Valkyrie. La jeune femme s’est créée une image de combattante impitoyable, une image pourtant écornée par son premier affrontement avec Miu. Mais surtout, son comportement trop indépendant laisse planer le doute chez les autres champions alors que le Shinpaku dépeuple les membres de cette mafia. Afin de surveiller cette rebelle, Freia envoie sur ses talons ses propres Valkyries, sa troupe de guerrières chacune experte dans le maniement d’une arme. Et Valkyrie, la championne, a réellement un secret peu avouable : un petit minou...
Et quand je dis un petit minou, ne cherchez aucun référence graveleuse mais bien un adorable petit chat. Et ce genre de petite faiblesse fait un peu tâche dans une équipe de combattants sans la moindre pitié. Shun Matsuena a choisi de nous faire aimer de nouveau cette amazone moderne. Et plus on y regard, plus le mangaka est tenté de ne montrer que les bons côtés de ses fameux champions. Car au final, seul Toki est parfaitement haïssable. Bon, porter le nom du dieu d’Asgard qui sera à l’origine de la fin du monde, du Ragnarok, n’est pas un cadeau. Chaque champion s’identifie parfaitement avec sa référence des “Eddas” : Thor est une force de la nature mais d’une grande droiture, Siegfried, malgré son caractère un peu irascible, comme le héros immortel, n’était finalement pas aussi antipathique qu’il le semblait. Hermit est le rare champion ne portant pas le nom d’un personnage de la mythologie nordique, c’est peut-être pour cette raison que ce personnage cherche sa propre identité. Valkyrie, comme les porteuses d’âmes d’Odin, est une créature implacable mais finalement, capable d’émotios face à un simple chat de gouttière.
Ce tome nous donne plus d’information sur Freia – femme d’Odin chez les Nordiques. Elle ressemble fortement à Shigure, la ninja du Ryozampaku. Et elle risque d’être le pire ennemi de notre Ken-Ichi, le garçon ayant décidé qu’il ne frapperait jamais une femme. Il le faudra pourtant... A moins que ce soit Miu ou Valkyrie qui s’en charge.
En tout cas, ce 12ème tome de Ken-Ichi surprend encore une fois par son originalité et un scénario vraiment passionnant qui réussit à se renouveler à chaque fois. Et surtout, ce sont encore des dessins de qualité, renouant avec la beauté de nombreuses planches, et pas seulement grâce aux plastiques des combattantes... Bon si, un peu tout de même. Et puis il n’y a pas de honte à celui, n’est-ce ?
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T12)
Auteur : Shun Matsuena
Traducteur : Kayo Chassaigne-Nishino
Éditeur français : Kurokawa
Date de Parution : 12 novembre 2009
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Numérotation ISBN : 2-35142-394-3
Prix public : 6,50 €
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