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Drôle de Noël de Scrooge (Le)
Film américain de Robert Zemeckis (2009)
25 novembre 2009

****



Genre : Conte animé en relief
Durée : 1h40

Avec Jim Carrey (Scrooge à tous ses âges /Les Esprits de Noël), Gary Oldman (Bob Cratchit / Marley / Tiny Tim), Robin Wright Penn (Fan / Belle), Bob Hoskins (Mr. Fezziwig / Le vieux Joe), Colin Firth (Fred), Steve Valentine (Topper / Le croque-mort), Daryl Sabara , Sage Ryan, Amber Gainey Meade, Ryan Ochoa, Bobbi Page, Ron Bottitta, Sammi Hanratty, Julian Holloway, Cary Elwes ...

Ebenezer Scrooge est le marchand le plus riche et le plus avare de la cité de Londres. Un vieux monsieur aigri qui n’aime rien, ni personne. Alors forcément, le jour de l’année qu’il déteste par-dessous tout, c’est Noël. Répandre la joie en se réunissant pour offrir des cadeaux et faire la fête va à l’encontre de tous ses principes. Il ne sait pas encore, que cette année, les Esprits de Noël se sont donnés le mot pour lui faire passer une veille de réveillon qu’il n’est pas prêt d’oublier. Précédés du fantôme de son associé, venu enfin lui avouer ce qu’il n’avait osé lui dire de son vivant, ils débarquent à son domicile et l’embarquent pour une incroyable virée à travers le temps.

A moins que vous veniez récemment de débarquer de la galaxie Andromède, la lecture de ce résumé doit avoir un air de déjà-vu. Rien d’étonnant à cela puisque le conte « A Christmas Carol » de Charles Dickens est, depuis sa première publication, le 19 décembre 1843, une source d’inspiration qui lui a valu d’être pompé et repompé, décliné sous de multiples formes et adapté plus de 75 fois au cinéma, à la télévision ou au théâtre.

Alors pourquoi se précipiter dans les salles, me direz-vous, plutôt que d’attendre sa sortie en DVD ou de le télécharger en divx sur le net ? Et bien tout simplement parce que jamais ce conte, classé patrimoine planétaire, n’avait été mis en image de façon aussi spectaculaire.

Robert Zemeckis et les techniciens du studio ImageMovers Digital, qu’il a fondé en 1998 avec Steve Starkey et Jack Rapke, planchent depuis des années sur une procédé de motion capture révolutionnaire,, le Performance Capture, qui leur permet de capturer les performances de leurs acteurs pour les restituer sous une forme à mi-chemin entre l’animation de synthèse et le cinéma en prises-de-vues-réelles.

Après « Le Pôle Express » (2004) et « La légende de Beowulf » (2007), ils atteignent avec « Le Drôle de Noël de Scrooge » un niveau de qualité étonnant, pour ne pas dire bluffant, auquel le grand écran et la projection 3D (pour les salles qui en sont équipées) mettent en relief sa virtuosité technique et artistique. On est littéralement projeté dans une reconstitution de l’Angleterre victorienne qui bascule dans le fantastique avec la très impressionnante apparition des spectres au domicile de Scrooge (et dans la salle pour les heureux spectateurs qui auront la possibilité de découvrir le film en relief).

La suite est un enchainement de scènes alternant enchantement et désenchantement, de séquences visuelles virevoltantes, d’instantanés sur la société anglaise du 19e siècle et si, effectivement, le film est pétri de bons sentiments (c’est quand même un conte de Noël) il parvient néanmoins à exploser le cadre du film neuneu pour têtes blondes pour s’imposer comme un grand divertissement high-tech où petits et grands trouvent leur compte.

Mais qui dit performance capture, dit performance d’acteurs, et là non plus « Le drôle de Noël de Scrooge » ne fait pas dans la demi-mesure avec Jim Carey, Gary Oldman, Colin Firth, Bob Hopkins et Robin Wright Penn se partageant l’affiche.
Jim Carey se taille la part du lion en « performant » Scrooge à tous ses âges, ainsi que les Esprits de Noël du passé, du présent et du futur qui vont lui faire vivre ou revivre la magie de Noël pour finalement le confronter à sa propre mort. Gary Oldman, quant à lui, incarne l’employé de Scrooge, Bob Cratchit, mais aussi son fils, Tiny Tim, ou encore Maley, l’associé décédé de Scrooge. Robin Wright Penn est à la fois Belle, la femme de Scooge qui a fini par le quitter au bout de quelques années, et Fan, sa sœur, qui dans son voyage avec l’Esprit des Noëls passés va lui rappeler qui il était avant de sombrer dans l’amertume. Idem pour Bob Hopkins, Monsieur Fezziwig, le maître exigeant, juste et généreux, qui lui appris son métier.

N’étant pas spécialement amateur de conte de Noël et connaissant déjà plusieurs version de « A Christmas Carol », je n’étais pas particulièrement enthousiasmé en entrant dans la salle. Mais la magie de la performance capture et du relief ont rapidement réduit mes appréhensions à néant pour profiter totalement de ce grandiose divertissement qui, j’en suis persuadé, fera date.

J’en profite d’ailleurs pour vous souhaiter avec un peu d’avance un excellent Noël 2009.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : A Christmas Carol

Réalisation : Robert Zemeckis
Scénario : Robert Zemeckis d’après le conte « A Christmas Carol » de Charles Dickens

Producteurs : Jack Rapke, Steve Starkey, Robert Zemeckis
Producteurs associés : Katherine C. Concepcion, Heather Smith

Musique originale : Alan Silvestri
Image : Robert Presley
Montage : Jeremiah O’Driscoll
Distribution des rôles : Scot Boland, Victoria Burrows, Nina Gold
Création des décors : Doug Chiang
Direction artistique : Marc Gabbana, Norman Newberry, Mike Stassi
Décorateur de plateau : Karen O’Hara
Maquillage : Tegan Taylor
Son : Randy Thom
Effets spéciaux : Michael Lantieri
Effets visuels : Erin King

Production : Walt Disney Pictures, ImageMovers Digital
Distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures

Relation presse : Floriane Mathieu et Aude Thomas

LIEN(S) YOZONE

Drôle de Noël pour Mr Scrooge

INTERNET

Le site officiel : Le drôle de Noël de Scrooge


© Walt Disney Pictures France - Tous droits réservés



Bruno Paul
25 novembre 2009



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