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Manson (T2)
Rassat & Bisi
Glénat

Drogues. Messianisme. Orgies sexuelles et manipulations psychologiques. Tel se révéla être le quotidien de ceux, jeunes idéalistes sous produits stupéfiants ou riches notables en quête de spiritualité, qui se laissèrent séduire par Charles Manson, le gourou halluciné de la Famille, dont les agissements criminels connurent en point d’orgue le meurtre de l’actrice Sharon Tate et de ses amis en 1969. Un massacre qui fera une figure universelle de celui qui se prétendait être la réincarnation du Christ, mais que l’Histoire ne retiendra que comme l’un des plus sombres criminels de son époque.



Après un premier volume très intéressant, Cédric Rassat nous divulgue la suite de son investigation sur la vie troublée de ce monstre.
Dans le premier tome, on découvre facilement une partie de la personnalité de cet anticommuniste, anticonformiste, raciste qu’était Charles Manson. On a pu se rendre compte que l’apport massif de drogues dures très dégénératives et le charisme non dissimulé de ce manipulateur psychopathe ont créé autour de cet homme une véritable toile d’araignée d’adeptes dévoués corps et âme.

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Cette suite est vraiment beaucoup moins claire.
Le point d’ancrage chronologique de ce volume est le massacre de « Cielo drive », et C. Rassat nous balade de page en page autour de ce point.
Tantôt le présent, tantôt avant les crimes, tantôt après. En gros, trois périodes plus ou moins étalées qui emplissent l’ensemble du volume. Seul point de repère, un petit texte en haut à gauche nous stipulant la date exacte.

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Si le récit y gagne beaucoup en rythme, par contre sa clarté s’envole comme neige au soleil. J’avoue m’être senti obligé de revenir plusieurs fois en arrière et même dans le premier tome pour saisir certains passages.
Peut-être que le dessin de Paolo Bisi aurait pu aider à fluidifier le tout. Un traitement de couleur ou de style différent suivant les diverses époques aurait certainement éclairé notre lanterne. Sinon, le trait conserve ses qualités et défauts du premier volume. Un style réaliste qui manquent de dynamisme, des plans larges épurés, mais un réel intérêt dans les gros plans des expressions.

« L’ombre de la Californie » m’a recouvert d’une aura de perplexité profonde. Le récit est très documenté, le dessin est bien, mais le rythme m’a perdu. Affaire à suivre dans le prochain épisode…


L’ombre de Californie
- Série : Manson
- Scénario : Cédric Rassat
- Dessin : Paolo Bisi
- Couleur : Bruno Pradelle & Rémy Langlois
- Éditeur : Glénat
- Collection : Investigation
- Dépôt légal : avril 2009
- Format : 29 x 21 cm
- Pagination : 48 pages couleur
- ISBN : 9782723466820
- Prix public : 9,40€


© Illustrations : Bisi - Glénat.




Bison 13
9 décembre 2009




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