Mais la nuit va être particulièrement longue pour le pauvre Emiya. Sa résurrection n’est qu’une pause car le lancier revient à la charge. Pourtant, contrairement à son premier assaut, le garçon ne reste pas inactif et choisit de se défendre et par sa soif de vivre, il va déclencher un sceau et libérer son servant : Saber. Toutefois, le guerrier blond n’est pas pourvu d’une arme matérielle comme la lance de son adversaire, mais d’une arme magique. C’est aussi le moment que choisit une curieuse alliée pour apparaître : Rin Tosaka. Le lancier enfui, il est temps pour le pauvre Emiya d’être briefé sur la destinée qui l’attend. Car sans qu’il n’y puisse rien, le garçon est entré dans la sanglante quête du Graal que se livrent 7 magiciens. Le Graal est un talisman permettant d’exaucer les vœux de son possesseur. Maintenant, Emiya doit apprendre à se battre pour survivre à ce tournoi et surtout apprendre à faire confiance à son servant, Saber.

La quête du Graal ! Cette recherche spirituelle des chevaliers de la table ronde devient, sous la plume de Type-Moon, un tournoi dont les champions sont les âmes de héros mythiques. 7 héros dirigés par 7 magiciens. Et Type-Moon va puiser dans toutes les mythologies pour extraire des combattants dignes de ce nom. Ce premier tome ne va nous apprendre le nom que d’un seul : Héraclès personnifiant le Berserker, cette créature ayant perdu la raison et se battant sans différentier amis et ennemis. Pure invention me diriez-vous ? Que nenni et c’est là l’intérêt de ce choix : selon la légende, Héraclès devint fou – pour la cause, les versions diffèrent – et dans sa rage meurtrière, assassina ses enfants. Alors vous voyez que ce choix est plus judicieux qu’il n’y paraît.

Un second indice me titille mes origines bretonnes. Le lancier possède Gae Bolga, la lance du héros irlandais Cuchulainn. Type-Moon va donc nous chercher un héros celte pour un de ses combattants ? A voir dans les prochains tomes, mais avec 7 guerriers, nous pouvons avoir des surprises et j’espère aussi bonnes que celle du demi-dieu grec.

Côté graphisme, le dessin de Dat Nishiwaki est plutôt sobre. Peu de décors, des tenues assez simples, mais des personnages, même si le graphisme est classique, très expressifs. Le mangaka utilise des effets tout droit sortis de l’animation pour provoquer ses rebondissements, scénarisant son manga comme pour le préparer à son adaptation.

Ce premier tome de “Fate Stay Night” réussit à attirer l’attention du lecteur en provoquant sa curiosité, principalement pour le moment sur l’identité des guerriers et de leurs armes. Et surtout, le cliffhanger de ce volume est efficace et rare. Une série à suivre attentivement, avec une attention particulière à avoir sur l’évolution graphique des prochains volumes.

Fate Stay Night (T1)
 d’après l’oeuvre originale de : Type-Moon
 Dessin : Dat Nishiwaki
 Traducteur  : Midori Amo
 Éditeur français : Pika
 Format : 125 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
 Pagination  : 198 pages
 Date de parution : 4 novembre 2009
 Numéro IBSN : 2-8116-0137-9
 Prix : 6,95 €

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