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Vies privées de Pippa Lee (Les)
11 novembre 2009
film américain de Rebecca Miller (2008)

**



genre : comédie dramatique
durée : 1h35

Avec Robin Wright penn (Pippa Lee), Alan Arkin (Herb Lee), Maria Bello (Suky Sarkissian), Monica Belluci (Gigi Lee), Blake Lively (Pippa Lee jeune), Julianne Moore (Kat), Keanu Reeves (Chris Nadeau), Winona Ryder (Sandra Dulles), Tim Guinee (Des Sarkissian), Robin Weigert (Trish Sarkissian), Ryan McDonald (Ben Lee), Zoe Kazan (Grace Lee), Mike Binder (Sam Shapiro), Shirley Knight (Dot Nadeau).


Pippa, la cinquantaine, épouse dévouée, semble heureuse dans sa vie de banlieusarde aisée. Et pourtant quelque chose s’insinue en elle, accentué par sa rencontre avec le jeune Chris, quelque chose qui va progressivement faire affluer les souvenirs de sa vie passée, et remettre en question son bonheur résigné.

J’ai un problème avec les films de Rebecca Miller : ils me font pleurer. C’était le cas avec « The Ballad of Jack and Rose », interprété de manière très juste par Daniel Day-Lewis et Camilla Belle. C’est encore le cas, dans une moindre mesure, avec « Les Vies privées de Pippa Lee ».

Dans une moindre mesure, parce que le film de Rebecca Miller (adapté de son propre roman) n’arrive jamais véritablement à trouver sa tonalité, et oscille pendant 1h35 entre comédie et drame intimiste, dans une sorte d’entre-deux un peu flottant. L’unité du film est un peu mise à mal par le parti pris « avant / maintenant », par ce mouvement circulant entre la jeunesse déstructurée de Pippa et le moment où on la découvre, femme au foyer chic et vieillissante, quelques décennies plus tard.
Mais le jeu très lisse et un peu crispant de Robbin Wright Penn (Pippa Lee à 50 ans) s’ouvre progressivement à l’ardent désir de vie de sa jeunesse, incarnée par la très convaincante Blake Lively (Pippa Lee jeune). Et à mesure qu’elle plonge dans ses souvenirs et en ramène l’envie très réjouissante de tout foutre en l’air, le film se débarrasse lui aussi d’une certaine fadeur et prend de l’ampleur. Pas assez cependant, pour convaincre complètement.

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« Les Vies privées de Pippa Lee » n’est certes pas un chef-d’œuvre, mais c’est incontestablement un film touchant. Touchant principalement dans l’approche très intime et très fine de la relation entre Pippa et sa mère, mélange de violence rentrée et d’amour débordant. C’est probablement la force de Rebecca Miller : parvenir, presque par surprise, à faire monter très haut et très vite l’émotion avec trois fois rien, le regard d’une mère à sa fille, le mot d’une enfant à son père, et à fouiller, avec une caméra légèrement tremblante, toute la pudeur et les non-dits contenus dans ce rien.

C’est aussi, malgré ses défauts de mise en scène et ses maladresses, un film traversé par des moments très justes. On pense notamment à cette petite séquence d’animation où l’on voit Pippa courant autour d’un stade sous les commentaires de la voix-off : « et Pippa passe maintenant le relais de la culpabilité à Sandra ! », séquence surprenante et illustrant avec humour la problématique du personnage.
Parce que oui, « Les Vies privées de Pippa Lee » est aussi un film drôle, brillamment porté par une foule de seconds rôles que l’on n’attendait vraiment pas là : Julianne Moore, Keanu Reeves, Maria Bello, Winona Ryder, Monica Belluci... On retrouve aussi avec grand plaisir la géniale Robin Weigert, qui incarnait tout aussi génialement Calamity Jane dans la série HBO « Deadwood ».

Et franchement, s’il n’y avait qu’une seule raison (même s’il y en a plein d’autres) d’aller voir ce film, ce serait sans hésiter pour la performance délirante d’une Winona Ryder légèrement suicidaire et complètement déjantée...

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Private Lives of Pippa Lee

Réalisation et scénario : Rebecca Miller

Producteur : Dede Gardner, Lemore Syvan
Producteur délégué : Brad Pitt, Jean-Luc De Fanti, Jeff Sagansky, Jill Footlick, Jeremy Kleiner

Directeur de la photographie : Declan Quinn
Montage : Sabine Hoffman
Décors : Michael Shaw
Musique : Michael Rohatyn
Casting : Cindy Tolan
Costumes : Jennifer Von Mayrhaus

Production : Plan B Entertainment, Elevation Filmworks
Distribution : Bac Films

Relation presse : Etienne Lerbret, Anaïs Lelong



Amandine Prié
5 novembre 2009



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