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Disparus (Les)
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Film espagnol de Paco Cabezas (2007)

***



genre : fantastique, horreur
durée : 1h45

Avec Javier Pereira (Pablo), Ruth Diaz (Malena), Pablo Cedron (Gabriel), Hector Bidonde (Daniel Lerhmann), Luciano Caceres (Manuel Leonardi), ...

Lors d’un voyage en Argentine, Malena et son frère Pablo découvrent par hasard un journal intime relatant avec précision une série de crimes commis vingt ans plus tôt. Curieux, Pablo décide de s’arrêter pour la nuit dans le motel où ces meurtres ont eu lieu. Quelques heures plus tard, alors que le motel semble désert, une famille est torturée et tuée dans la chambre voisine, exactement de la même manière que dans le journal. Pablo entraîne sa soeur Malena dans les pas de cette famille, qui s’avère être la même famille que celle disparue il y a vingt ans. Mais peut-on vraiment modifier le passé ? Le frère et la soeur vont bientôt découvrir un terrible secret...

Il y a des films franchement ratés. Il y a des films franchement réussis. Et quelque part entre les deux, il y a aussi des films maladroits, à côté desquels on passe avec un petit regret : « Les Disparus » est de ceux-là.

C’est peut-être parce que ces derniers temps, le fantastique espagnol nous a habitué à placer la barre très haut, que je suis restée si perplexe devant ce film. Mais c’est peut-être aussi, et surtout, parce que le réalisateur, Paco Cabezas, est beaucoup trop en colère pour nous délivrer un message lisible.
C’est en effet pêle-mêle qu’il dénonce ici le franquisme, la répression contre les communistes, l’indifférence générale, la faculté de l’être humain à ne rien apprendre des erreurs passées, le rôle du père et la place de la femme.

Paco Cabezas semble ici englué dans les mêmes travers que son personnage principal, Pablo, qui, aveuglé par sa révolte, s’escrime tant à modifier le cours des choses qu’il oublie d’en tirer des leçons pour l’avenir. Du coup, malgré la performance de Ruth Diaz (Malena), et l’originalité du scénario, Les Disparus tombe dans les mêmes écueils que le jeune frère : brouillon, agité et presque adolescent.
C’est de maturité et de souffle dont semble manquer le film de Cabezas : digérer sa propre colère pour ne pas la recracher encore brûlante au visage du spectateur aurait pu donner davantage d’impact au propos, qui est ici, plus qu’appuyé, quasiment martelé (voir l’insistante évocation des attentats du 11 septembre à la fin).

Et pourtant, ce film est touchant parce que maladroit, justement.
Pourtant, on a envie de laisser une chance et du temps à Paco Cabezas, le temps de transformer sa colère, le temps d’apprivoiser ses démons, pour voir ce que ça racontera à ce moment-là.

A suivre, donc.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Aparecidos

Réalisation et scénario : Paco Cabezas

Producteur : Juan Gordon
Producteur exécutif : Pilar Benito, Alvaro Alonso, Tomas Eskilsson

Directeur de la photographie : Andreu Rebés
Musique : Oscar Araujo, Julio de la Rosa
Directeur artistique : Maria Eugenia Sueiro
Costumes : Mariana Polski, Betina Andreose
Maquillage : Diana Tittaferrante, Susi Rodriguez

Production : Morena Films
Distribution : Seven 7



Amandine Prié
19 octobre 2009



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