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Box (The)
Thriller fantastique américain de Richard Kelly (2009)
4 novembre 2009

***



Genre : thriller fantastique
Durée : 1h55

Avec Cameron Diaz (Norma Lewis), James Marsden (Arthur Lewis), Frank Langella (Arlington Steward), Gillian Jacobs (Dana Steward)...

Norma et son mari, Arthur, se réveillent un matin avec, posé devant la porte de leur maison, un paquet. Celui-ci contient une boîte munie d’un bouton. Un mystérieux Monsieur Steward, le coté gauche du visage ravagé, leur explique la règle simple d’utilisation : en appuyant sur le bouton, ils condamnent à mort un inconnu mais recevront un million de dollar. Le couple a 24h pour se décider, passé ce délai, Steward viendra récupérer la boîte. Face à leurs ennuis financiers et leurs échecs professionnels, Norma finit par appuyer sur le bouton... Le cauchemar peut commencer...

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Seriez-vous prêt à sacrifier la vie d’un parfait inconnu pour un million de dollars ? Voici le dilemme que nous pose Richard Kelly, à travers son adaptation de la nouvelle de Richard Matheson, « Le Jeu du Bouton ». Mais l’auteur de « Je suis une Légende » n’allait pas nous raconter une histoire banale. Le fantastique prend bientôt le pas sur la simple question de conscience.

La vie de Norma et Arthur va tourner au cauchemar, car leur choix est un test dont l’impact du résultat dépasse l’imagination. Le couple va entrer dans un monde où le surnaturel prend le controle sur la logique... Et c’est aussi là où cela se gâte.

La nouvelle de Matheson était moralisatrice. Sa première adaptation pour la série « Twilight Zone », était rédemptrice. Celle de Kelly laisse dans le plus grand scepticisme.
Le film ressemble à un exercice de style, un mélange de la première adaptation et de « Twin Peaks ». Mais contrairement à un épisode de la « Quatrième Dimension », la sauce ne prend pas aussi bien.
Déjà, le couple formé de Cameron Diaz et James Marsden parait totalement artificiel. Il y a des couples cinématographiques qui passent merveilleusement bien. Ici, ce n’est pas le cas. Difficile alors de rendre crédible leur histoire d’amour, avec déjà un enfant.

Ensuite, Richard Kelly nous noie dans des informations dont l’intérêt reste encore à démontrer. Pourquoi affliger Norma Lewis d’un handicap ? Cela n’amène vraiment rien. Idem pour l’élève qui l’humilie durant la scène de banquet. Son personnage est sous développé et ses apparitions se perdent dans le boudin de l’eau. Kelly semble essayer de perturber le spectateur avec de pseudos indices sans suite.

Au final, je suis ressorti frustré et particulièrement déçu. Frustré de n’avoir aucune réponse ou plutôt des embryons de réponses, laissant un arrière gout d’incomplet, comme si Kelly avait hésité entre ne rien donner ou tout révéler et a finalement trouvé un mauvais consensus. Et déçu car non seulement, le réalisateur n’a pas été au bout du style choisi mais en plus il y plonge une Cameron Diaz pas du tout à son aise et un James Marsden qui ne trouve pas vraiment ses marques.

Frédéric Leray (**)


En sortant de la salle de projection, je savais que « The Box » allait partager l’opinion. Celle de la critique, celle du public et celle de notre rédaction. Je ne m’étais pas trompé. Pour l’ami Fred, par exemple, le film ne méritait que 2 étoiles. Il faut dire que Richard Donnie Darko Kelly ne fait pas le film pop-corn pour spectateur décérébré. Même son « Southland Tales », sorte de joyeux foutoir, au premier abord, est d’une richesse thématique et référentielle qu’un seul visionnage ne permet d’embrasser à sa juste démesure. Surtout que ce précédent projet avait été pensé comme une œuvre multimédia débutée sous la forme d’une bande dessinée et poursuivi sous celle d’un long-métrage.

Avec « The Box », adaptée d’une nouvelle courtissîme du grand Richard Matheson, Richard Kelly revisite les grands axes de la paranoïa du complot made-in-usa cher à Philip K. Dick. Pour ce faire, il n’hésite pas à creuser ses personnages (le père et la mère sont inspirés de ses propres parents), quitte à en dévoiler certains secrets intimes, comme l’invalidité de la mère (Cameron Diaz) et les efforts de son mari (James Marsden) pour lui permettre de vivre comme tout le monde, même si cela n’est pas essentiel dans le déroulement du film.

Une famille aimante qui bascule dans la quatrième dimension quand le fameux Arlington Stewart (Frank Langella) débarque à leur domicile avec sa boite pour leur proposer de gagner 1 million de dollars. A partir de ce moment, sans jamais nous dévoiler les tenants et les aboutissants, Richard Kelly nous plonge aux côtés de ses protagonistes dans une sorte de cauchemar éveillé, où toutes les règles de la société, telle que nous la connaissions, se révèle viciées, tordues, sous influences.

Commence alors une succession de séquences que ses personnages, vidés de leur volonté, de leurs repères et de leur libre arbitre, vivent comme des épreuves imposées dont ils ne comprennent ni le sens, ni le but. Ce qui permet de donner du corps à leurs malaises et à leurs incompréhensions, et au notre aussi d’ailleurs.
Comment ne pas penser à « L’invasion des profanateurs de sépultures » lorsque la population, sous le joug de Stewart, commence à s’en prendre à eux, comme dans la scène du mariage ou de la bibliothèque. Chaque cadre, chaque plan, chaque mouvement de caméra fait, en effet, montre d’une virtuosité clinique indélébile à la façon, n’ayons pas peur des mots, ou du moins des noms, d’un Stanley Kubrick.

Reste en effet, un film difficile d’accès au climat oppressant, comme pouvait déjà l’être « Donnie Darko ». Un nouvel OVNI à la mise en scène ultra léchée mais qui ne plaira, comme Donnie Darko qu’aux amateurs d’ovnis.
Un troisième long-métrage, donc, graphiquement et plastiquement brillant, mais qui risque de laisser sur le carreau une partie du public qui trouvera cet exercice de style vain, prétentieux et soporifique.

A voir, pour aimer, flipper (car l’angoisse est palpable) ou détester.

Bruno Paul (****)


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Richard Kelly
Scénario : Richard Kelly
D’après une histoire originale de : Richard Matheson

Producteurs : Sean McKittrick, Richard Kelly, Dan Lin
Producteur exécutif : Sue Baden-Powell, Ted Field, Paris Kasidokostas Latsis, Terry Dougas, Edward H. Hamm Jr

Image : Steven Poster
Décors : Alexander Hammond
Montage : Sam Bauer
Costumes : April Ferry
Musique : Win Butler, Régine Chassagne, Owen Pallet
Casting : Mary Vernieu, Venus Canani

Production : Media Rights Capital, Darko Entertainment
Distribution : Wild Bunch Distribution

Relation de presse : Michel Burstein (Bossa Nova)

INTERNET

Le site officiel : : http://thebox-lefilm.com/


© Photos - Wild Bunch Distribution - tous droits réservés



Bruno Paul
Frédéric Leray
29 octobre 2009



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