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Guerre des âmes (La) T2 : Dragons d’une Étoile Perdue
Margaret Weis & Tracy Hickman
Bragelonne – Milady, Lancedragon, traduit de l’anglais (États-Unis), fantasy Wizards of the Coast, 475 pages, avril 2009, 21,50€

Un second volume fait souvent office d’épisode charnière, et celui-ci ne déroge pas à la règle : l’histoire y avance à petits pas.
Mina poursuit sa conquête du monde. Après avoir vaincu Cyan et fait abaisser le Bouclier, elle retourne à son avantage une tentative d’assassinat commanditée par Targonne, le Seigneur de la Nuit, et prend sa place avant de voler, littéralement, à l’assaut de la forteresse de Solanthus.
Palin et Tass échappent de peu à l’attaque de la Citadelle de Lumière, et trouvent miraculeusement refuge dans la haute Tour de Sorcellerie, auprès de Dalamar, ou ce qu’il en reste.
Au Qualinesti, on s’apprête à jouer un tour à Béryl, la dragonne verte. Gilthas organise l’exil de son peuple tandis que Medan, après avoir envoyé Gerard quérir l’aide des Solamniques, prépare la défense de sa nation d’adoption.



Beaucoup de projets vont être menés à bien, mais pas forcément (ou plutôt bien évidemment) comme l’imaginaient leurs concepteurs.

Qu’arrive-t-il à nos héros ?


Tasslehoff, bien déterminé à ne pas retourner mourir “normalement” dans le passé, fausse compagnie à Palin, avant de revenir, contraint par le destin.
Gilthas, malgré ses suppliques, ne parviendra pas à convaincre Laurana, sa mère, de ne pas reprendre son rôle de Général Doré, et de fuir avec son peuple au lieu de rester défier Béryl avec Medan.
Le chevalier noir lui-même, malgré son amour pour la reine et le Qualinesti, ne verra pas arriver le coup fatal. La bataille finale entre les draconiens de Béryl et les elfes vire au cauchemar, la faute à la présence de l’Unique, et de nombreux héros tombent.
Seule Mina, bien entendu, s’en sort impeccablement. Guidée par l’Unique, immortelle, elle défit Targonne, le chef des chevaliers de Neraka, puis Azur, le grand dragon bleu, avant de s’en prendre au quartier général des Solamniques. Le tout sans la moindre égratignure.
Les dernières pages nous en apprendront plus sur cette jeune fille, liée à une Lunedor qui traverse le roman de manière quasi téléguidée, pour s’arrêter une fois son but atteint.

Le calme avant la fureur

Beaucoup de va-et-vient dans ce second tome, comme bien souvent. Il faut attendre la 350e page pour que les choses deviennent sérieuses, et fassent plus que suivre simplement leur cours. Donc l’action se précipite dans les 125 dernières pages, entièrement dédiées aux batailles et révélations de toutes sortes.

Héros tragiques et seconds rôles


On sera déçu de la grande immobilité de Palin et Dalamar, à peu près inutiles.
Gerard, malgré sa sale tête, nous est de plus en plus cher, car il a l’âme d’un vrai chevalier, mais aussi d’un homme raisonnable et pragmatique. L’arrivée d’Odila permet de former un duo d’écorchés vifs, et on devine rapidement que ces deux-là, qui apprennent à se connaître sans se limiter à la rudesse du premier contact, finiront ensemble.
C’est un déchirement digne d’un drame grec de suivre Medan et Laurana dans leurs dernières heures, partageant un amour impossible et une farouche volonté de libérer leur peuple. Ils sont les nouveaux héros de cette saga, et on les pleurera.
Mina dévoile quant à elle des allures de fanatique religieuse (on s’y attendait) tandis qu’on nous révèle la véritable nature de l’Unique dans le dernier chapitre (on s’y attendait aussi).

Dénouement de tout cela dans le 3e volet, « Dragons d’une Lune Disparue ».

Un texte pas toujours impeccable


Enfin, les coquilles déjà nombreuses dans le premier volume sont présentes à l’appel. Trente-sept de dénombrées, plus quatre mots manquants ou largement erronés (fanon au lieu de fanal…). Relevé également à sept occasions de petites erreurs de mise en forme sur des dialogues.
Quelques incohérences dues à une mauvaise relecture, dont la plus fabuleuse est page 146 : deux groupes de deux phrases à la suite disent strictement la même chose ! Je vous conseille la lecture du fichier ci-joint pour plus de détails.

Texte - 7.5 ko
dragons d’une étoile perdue - corrections


On regrettera ce léger manque de sérieux dans l’édition d’une série qui, si elle ne crève pas des plafonds de style ou d’originalité (loin s’en faut), nous est quand même vendue au prix fort. Je me répète, mais un poche, et le tarif conséquent, aurait suffi.


Titre : Dragons d’une Étoile Perdue (Dragons of a lost star, 2001)
Série : Lancedragon : La guerre des âmes, tome 2 (sur 3)
Auteurs : Margaret Weis & Tracy Hickman
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Michèle Zachayus et Mathilde Roger
Couverture : Matt Stawicki
Éditeur : Bragelonne – Milady
Collection : Fantasy
Pages : 475
Format (en cm) : 15,4 x 23,8 x 3,6
Dépôt légal : avril 2009
ISBN : 978-2-8112-0124-1
Prix : 21,50 €


Sur la Yozone, la critique des autres volumes :
- Tome 1 - Dragons d’un coucher de soleil
- Tome 3 - Dragons d’une lune disparue


Nicolas Soffray
24 septembre 2009


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