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District 9
Film américano-néo-zélandais de Neill Blomkamp (2009)
16 septembre 2009

*****



Genre : Science fiction
Durée : 1h50

Avec Sharlto Copley (Wikus Van De Merwe), David James (Koobus Venter), Eugene Khumbanyiwa (Obesandjo 7), Jason Cope (Christopher), Nathalie Boltt (Sarah Livingstone), Sylvaine Strike (Dr Katrina McKenzie), John Sumner (Les Feldman), William Allen Young (Dirk Michaels), Nick Blake (Francois Moraneu), Jed Brophy (James Hope), Louis Minnaar (Piet Smit), Vanessa Haywood (Tania Van De Merwe), Marian Hooman (Sandra Van De Merwe), Vittorio Leonardi (Michael Bloemstein), Mandla Gaduka (Fundiswa Mhlanga), Johan van Schoor ( Nicolas Van De Merwe), Stella Steenkamp (Phyllis Sinderson), ….

N’étant plus, depuis 2 ans, invités aux projections de presse de Kinéma Films (allez savoir pourquoi), ce n’est que le jour de sa sortie que nous avons vu « District 9 » et pouvons vous en parler. Un état de faits vraiment dommageable car le film de Neill Blomkamp correspondant à 200% à la définition de « Yo-Movie » et nous aurions mis les bouchés doubles pour vous concocter un dossier à la démesure du périple terrestre de cette nation alien. Certes, le postulat de départ n’est pas sans évoquer une version ultra destroy de « Alien nation : Futur immédiat », le film de Graham Baker d’après le scénario de Rockne S. O’Bannon avec James Caan et Mandy Patinkin. Sauf qu’ici le vaisseau alien stoppe au dessus de Johannesburg, en lieu et place de Los Angeles, et que les extraterrestres ne sont pas des humanoïdes mais des sortes de crevettes géantes se mouvant sur 2 pattes, ce qui leur vaut le surnom de « Prawns ».

Le film débute 28 ans après l’arrivée du vaisseau alien sur Terre. Mais contrairement à « Alien Nation », les étrangers ne se sont pas, dans le cas présent, intégrés à la population locale. Ils (sur)vivent, à l’ombre de leur astronef suspendu dans les airs, dans un bidonville de la banlieue de la capitale sud-africaine contrôlé par un chef de guerre nigérian. Cette situation n’ayant que trop durée, les pouvoirs publics ont décidé de déplacer les extraterrestres dans un camp, le district 10, nouvellement bâti à leur intention. C’est ainsi que Wikus Van De Merwe (interprété par le formidable Sharlto Copley), bureaucrate de la MNU (Multi-National United), se retrouve en charge de l’expropriation et du transfert des indésirables. Mais au cours de sa mission, l’homme est contaminé par un fluide extraterrestre et voit sa main se transformer en pince « Prawns ». Une dramatique métamorphose qui intéresse au plus haut point les chercheurs du MNU puisqu’elle permet enfin d’activer les armes et artefacts confisqués aux Prawns. Mais Wilkus n’entend pas se laisser disséquer pour permettre aux humains d’accéder à la technologie extraterrestre. Obligé de fuir, il se réfugie dans un baraquement du district 9 où un « Prawn » travaille en secret sur la remise en marche du poste de pilotage qui s’est détaché, 28 ans plus tôt, du vaisseau extraterrestre en provocant son immobilisation. Le Prawn lui explique que le fluide qui l’a contaminé n’est autre que le carburant pouvant lui permettre de remettre son vaisseau en état et que les installations médicales à son bord lui auraient permis de le décontaminer. Mais le container du précieux liquide a été embarqué par les agents du MNU. L’homme et la crevette se lance alors dans une mission de la dernière chance : récupérer le tube de métal dans le QG de la MNU.

A des années-lumière des blockbusters de science fiction calibrés que nous délivre régulièrement Hollywood, « District 9 », produit par Peter Jackson et sa boite Wingnut Films, est un PE de film de SF réaliste, trash (la majorité des scènes se déroulent dans un bidonville) et haletant qui met en lumière la face sombre de la nature humaine. Si effectivement le look des prawns n’est pas ragoutant, ce sont bel et bien les hommes qui se comportent en monstres. Ghettoïsation, confiscations, humiliations, exécutions sommaires, expérimentations douteuses, le tout filmé sur le vif, façon reportage de guerre, « District 9 » est une brillante réussite.
Avec son petit budget de 30 millions de dollars, le cinéaste sud-africain, transfuge des effets visuels, réalise des merveilles et nous décoche une séquence finale d’anthologie dans laquelle un Mécha Prawn explose littéralement les forces ennemies en une symphonie de fureur et de sang. On sait depuis longtemps que l’homme est un loup pour l’homme. « District 9 », qui illustre une nouvelle période d’Apartheid en Afrique du sud, nous montre qu’il en est de même pour les crevettes de l’espace.

Puissant, jubilatoire et brillant, « District 9 » s’impose comme le film du mois et comme l’une des œuvres marquantes de ces dernières années.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Neill Blomkamp
Scénario : Neill Blomkamp Terri Tatchell

Producteur : Peter Jackson
Coproducteur : Philippa Boyens
Producteurs exécutifs : Bill Block, Ken Kamins
Coproducteur executif : Elliot Ferwerda
Superviseur de la production : Michael S. Murphey

Musique originale : Clinton Shorter
Image : Trent Opaloch
Montage : Julian Clarke
Distribution des rôles : Denton Douglas
Création des décors : Philip Ivey
Direction artistique : Emilia Roux
Décorateur de plateau : Guy Potgieter
Création des costumes : Dianna Cilliers
Maquillage : Ryk Fortuna, Sarah Rubano, Leon von Solms
Directeur de production : Steven St. Arnaud
Son : Dave Whitehead
Effets spéciaux : Steve Ingram
Effets visuels : Arlend Engar , Matt Aitken, Marie-Cecile Dahan
Cascades : Grant Hulley

Production : Key Creatives, QED International, WingNut Films
Distribution : Metropolitan Filmexport

LIEN(s) YOZONE

=> Le teaser en vost

INTERNET

Le site officiel : http://www.district9.fr



Bruno Paul
16 septembre 2009



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