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Terre des homes rouges (La)
Edition simple DVD – Océan Films – TF1 vidéo
20 août 2009

Inspirée du réel et interprétée par d’authentiques indiens Guarani, cette fiction brésiliennes est à l’image de son créateur, Marco Bechis, un film engagé qui témoigne de la condition des « natives » en Amérique du sud.
Une belle édition simple DVD pour un film qui ne l’est pas moins.



LE SUJET

Mato Grosso, Brésil. Suite au suicide de deux membres de sa tribu, Nadio, le chef des Guarani-KaIowa, décide de dresser un campement sur les terres des blancs. Son objectif, se réapproprier le territoire dont ils ont été spoliés. Malgré les menaces des propriétaires terriens, les hommes rouges ne se laissent pas intimider et restent sur place motivés par le désir de reconquérir leur dignité. Alors qu’une idylle se noue entre Osvaldo, l’apprenti chaman, et la fille d’un riche fermier, l’hostilité des blancs monte d’un cran. L’affrontement semble inévitable.

CE QIUE L’ON EN A PENSE

Sur fond de légende indienne (l’esprit de la forêt poussant les jeunes indiens expatriés au suicide) et d’apprentissage du chamanisme (Osvaldo partagé entre les croyances et traditions de sa tribu et son attirance pour la fille d’un riche propriétaire terrien), « La terre des hommes rouges » illustre les « Retomodas » : l’occupation pacifique des habitants originels d’une partie des terres vendus par l’Etat aux fazenderos (des grands propriétaires privés).
Après une séquence d’introduction qui n’est pas sans rappeler « Cannibal Holocaust », on découvre que les indiens Guarani-Kaiowa sont réduit à jouer les sauvages pour les touristes en mal d’exotisme et de sensations fortes. Le Brésil est en effet le seul pays sud-américain qui ne reconnait pas le droit de propriété des indiens sur leurs terres.
Obligés de vivre dans de modestes réserves gouvernementales, entourées par les des fermes et des plantations, ou dans les bidonvilles qui bordent les agglomérations, les indiens Guarani-Kaïowa survivent en travaillant comme saisonniers dans les plantations de cannes à sucre et les distilleries d’alcool pour quelques dollars par semaine.
Une spoliation économique et culturelle dont le traumatisme, et la culpabilité de n’avoir su protéger les terres ancestrales (la région est aujourd’hui presque entièrement déboisée), a provoqué en 20 ans une vague de suicide parmi la nouvelle génération.

Pour « La terre des hommes rouges », Marco Bechis, cinéaste expulsé d’argentine pour raisons politiques en 1977 à qui l’on doit de films engagés, comme « Figli/Hijos », « Garage Olimpo », dénonçant les exactions de la dictature, voulait mettre au premier plan ceux qui au cinéma n’ont toujours été que des figurants. C’est ainsi que tous les indiens du film sont interprétés par d’authentiques indiens Guarani et que Marcos Bechis s’est inspiré des humiliations vécues dans la vraie vie par Ambrosio (l’interprète de Nadio, le chef de la tribu) pour nourrir son scénario.

Un film qui sous ses oripeaux hyperréalistes, tendance docu-fiction, fait preuve du très belle cinématographie, d’un réel sens du cadrage et s’un style narratif inspiré.

L’EDITION SIMPLE DVD

En plus du film en version originale sous-titrée en français, cette édition simple au pressage irréprochable est complétée d’un making of « La terre des Guarani », d’un entretien avec la scénariste Lara Fremder ainsi que de quelques scènes coupées.

CONCLUSION

Si l’aspect chamanique de l’intrigue se révèle essentiellement culturel, « La terre des hommes rouges » séduit justement par son approche immersive de la réalité Guarani , par son illustration de leur perception de la nature et de leur rapports sociaux, par le cheminement initiatique de son héros ainsi que par sa beauté formelle.


« LA TERRE DES HOMMES ROUGES » EDITION SIMPLE DVD

Titre original : BirdWatchers
2008 – Italie – Langue : Guarani / Portugais
Durée : 1h46
Format son : stéréo Dolby Digital 5.1
Format image : 1:2:35– 16/9 compatible 4/3
Sous-titres : Français
Prix conseillé : 19,99 €
Edition : Océan Films
Distribution : TF1 vidéo

Suppléments :
- « Sur la terre des Guarani » (making of, 37 min)
- Scènes coupées (8 min)
- Entretien avec la scénariste Lara Fremder (7 min)
- Galerie de photographie de Joao Ripper
- Présentation de l’association Survival
- Notes sur la musique
- Notes de production biofilmographies
- Bandes annonces



Bruno Paul
11 septembre 2009



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