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Bleu du Ciel (Le) (T2)
Kara
Soleil Levant

Après l’échec de Charybde et de sa sœur, le jeune maître est fou de rage. Mais il possède un atout dans sa manche : le Diable réincarné en la belle Dame Deborah. Seule Lilith et ses compagnons peuvent lui venir en aide. Toutefois, l’intervention de la vampire est un fiasco, Salomé se retrouvant grièvement blessée. Le seul moyen de sauver la jeune fille est de lui faire boire son sang de non morte. Quand la sève de vie de Lilith se répand dans Salomé, cette dernière partage alors les souvenirs de celle qui fut connue sous le nom de Marie-Madeleine.



Le monde devait passer entre les mains du Diable le 24 décembre 2000 ! Enfin ! C’est ce que pensait Lilith, une vampire pouvant vivre à la lumière du soleil. Le Diable devait alors prendre le relai de Dieu sur l’avenir de notre monde. Mais le roi des démons est apparu un peu en avance. En fait, il se réincarna le 25 décembre 1997. Pas de chance, tout cela à cause d’un problème lié au calendrier chrétien. Et malheureusement, le Diable n’est pas le bienvenu pour tous les démons. Le maître des rebelles réussit à emprisonner dame Deborah, la réincarnation du Diable. Seule sa fidèle servante Lilith est capable de la délivrer et après un bon début, les affaires tournent mal. Salomé, sa jeune protégée, est grièvement blessée et la vampire doit utiliser le seul médicament à sa disposition : son sang. Salomé se retrouve alors plongée dans le passé de... Marie-Madeleine, celle qui fut la compagne du Christ.

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Et là, vous hurlez de désespoir : non ! Pas un artefact du “Da Vinci Code”, pitié ! Mon aversion pour le catastrophique roman de Dan Brown a ressurgi en découvrant une Lilith prendre le visage de Marie-Madeleine. Mais bon, c’est la mode de nous ressasser à n’importe quelle sauce une histoire sur la « peut-être, oui mais bon pas sûr, quoique » maîtresse du Christ. Ce qui a sauvé Kara de ma ire, c’est d’abord le mélange de la Lilith mère des vampires avec la dite Marie-Madeleine – ça, il n’avait pas trouvé le Brown ! Et finalement, on se laisse bercer par ces souvenirs hérétiques. Lilith est loin d’être une sainte, c’est une tueuse et elle va pourtant séduire le fils de Dieu et faire bien pire. Sa condition spéciale de vampire en sera la triste conséquence. Au final, l’audace de Kara paie et on se dit et « pourquoi pas ! », nous sommes dans une BD tout est permis. Je suis d’avis que tout soit réellement permis, et ce type de scénario prouve aussi qu’on peut au moins faire ce que l’on veut de l’histoire du Christ sans voir mettre un auteur au bûché.

Le talent de Kara ne s’arrête pas au récit. Cet auteur est complet, comme ses collègues mangaka. Scénario, dessin, couleurs, il est sur tous les fronts et ses graphisme largement influencés par le Pays du Soleil Levant sont de très bonne qualité, soutenus par une colorisation précise mettant réellement en valeur les dessins. C’est un avantage certain pour un auteur de BD de pouvoir maîtriser toutes les phases de conception de son album.

Le Bleu du Ciel” sort largement son épingle du jeu et mérite une attention toute particulière pour son scénario plutôt osé et ses dessins de grande qualité.

Et pour ceux qui souhaiteraient voir l’auteur en live, Kara sera en dédicace les 12 et 13 septembre à l’Espace Champerret à l’occasion du festival Paris Manga.


Le Bleu du Ciel (T2) : Les Ombres de Jérusalem
- Scénario, dessin et couleurs : Kara
- Éditeur : Soleil
- Collection : Soleil Levant
- Dépôt légal : 22 avril 2009
- Format : 234 x 323 mm
- Pagination : 48 pages couleurs
- Prix public : 12,90 €
- Numéro ISBN : 2-30200-538-9


© Editions Soleil - Tous droits réservés



Frédéric Leray
31 août 2009




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