Le coming out d’Alan

Mais pourquoi Alan s’est-il jeté dans les bras de... Yanik ? Bon, le costume était parfait et le garçon ressemblait vraiment à une fille, mais même en sachant la vérité, Alan n’arrive pas à réfréner les sentiments qu’il ressent. Il en vient à rêver de Yanik sous l’apparence d’abord de la femme parfaite puis peu à peu sous sa véritable apparence de beau jeune garçon. Malheureusement, Alan a cette réputation de tombeur numéro un du collège et surtout il craint d’être rejeté par Yanik. Alors autant jouer l’autruche et surtout éviter Yanik, mais pourra-t-il tenir longtemps...

Le coming out de Yanik

C’est une catastrophe ! D’abord, Alan a ces attitudes extrêmement tendancieuses avec lui et maintenant il l’évite. Il pensait pourtant qu’ils étaient devenus de bons amis, peut-être même son seul. Et soudain, c’est monsieur Iceberg, malgré un sublime T-shirt, monsieur Hot. Mais jamais il n’aurait imaginé que la véritable raison de cet éloignement était tout simplement qu’Alan était tombé amoureux de lui. Son premier réflexe est de penser à une sale plaisanterie de ce dernier. Yanik y est habitué, avec sa timidité maladive, sa bigleusité naturelle, il a tout du bouc-émissaire. Pourtant, Alan ne ment pas et c’est bien là son grand malheur. Mais Yanik ne veut pas être encore plus marginalisé comme étant gay. Pourtant, il y a cette sensation à chaque fois qu’il est en présence d’Alan...

Une Stupid Story bien sympathique

Ne vous fiez pas au titre. Si les mésaventures de Yanik débutent vraiment par un petit jeu bien stupide, Anna Hollmann nous conte une histoire d’amour entre deux hommes finalement qui se lit avec plaisir. Attention, je n’ai pas viré ma cuti pour autant mais il faut avouer que, malgré de petites longueurs sur la fin, la mangaka réussit à tenir son suspens jusqu’à la fin : Yanik et Alan s’avoueront-ils leur amour ? Et on se prend au jeu, le lecteur suit l’évolution des sentiments d’Alan puis ceux de Yanik. Deux tomes, quasiment un chacun pour ne plus réfréner leurs sentiments mutuels. Enfin un yaoi où l’amour gay ne tombe par sous le sens mais butte contre un carcan culturel et relationnel très fort.

Côté dessin, c’est du pur shojo-yaoi, avec des personnages filiformes, limite anorexiques, peu de décors, mais ici une profusion de mode chibi ou de mode « chat », la version kawai (gentil, mignon) des personnages. Du bien classique mais c’est le style graphique de ce genre de manga. Il faudrait un peu d’audace des mangakas pour passer à des styles plus complexes comme celui de “Silver Diamond”.

Je vous l’avoue, j’ai commencé “Stupid Story” un peu blasé par le dessin et j’ai refermé le second tome en ayant finalement passé un très bon moment de lecture... Certainement mon coté féminin qui ressort de temps en temps.

Stupid Story (T1 et 2)
 Auteur : Anna Hollmann
 Traducteur  : Simon Loréal
 Éditeur : Taifu comics et Tokyopop
 Collection : Yaoi
 Dépôt légal : 7 mai 2009
 Prix public : 7,95 €
 Numéro ISBN : 2-3518-0301-1

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