Les malchanceux et les perdants sont le fond de commerce de la littérature noire. Celle qui touche au plus profond de l’âme, qui appuie là où ça fait mal, celle qui tache la vie et vous en donne une image bien glauque.

Jean-Paul Nozière s’est une fois de plus attaqué à ces petites gens que l’on côtoie tous les jours sans même le savoir. Ils sont vos voisins d’en face ou de palier, votre facteur, vos commerçants, les prof de vos enfants… N’importe qui du moment que la vie a décidé de les enfoncer une bonne fois pour toute.

Et Nozière leur donne juste assez d’air pour leur faire croire que la vie est rose et presque de la guimauve. Mais le Marshmallow, ça passe au feu pour être meilleur, soi-disant. Et les malheureux pleins d’espoir se voit écrasés comme des mouches au fil des pages. C’est dur pour eux ? Mais placez-vous comme lecteur de leurs mésaventures du quotidien et vous verrez pour qui c’est le plus dur.

Nozière est sadique de nous placer en spectateur de ces pauvres hères sans espoirs. Comme pour la « Chèvre de Monsieur Seguin », on espère tous que Blanchette va s’en sortir après sa nuit de combat. Que nenni ! Le destin est ainsi fait. La vie n’est pas toujours douce et le malheur n’arrive pas qu’aux autres.

Nozière a commis là un recueil tranchant dans le vif. Avec une écriture aiguisée, il se délecte d’appuyer sur la tête de ses personnages. C’est noir, c’est dur, c’est effroyable…mais c’est la vie, non ?

Et puis, après tout, demain, ça ira mieux…

Titre : Demain, ça ira mieux
Auteur : Jean-Paul Nozière
Éditeur : Editions Thierry Magnier
Collection : Nouvelles
Directeur de collection : Mikaël Ollivier
Couverture : Marion Bataille
Nombre de pages : 184
Dépôt légal : Juin 2009
Format : 13,5x16 cm
ISBN : 978-2844207586
Prix : 9,50 euros