Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




K-PAX, l’homme qui venait de loin
Film germano-américain de Iain Softley (2001)
Sortie nationale le 8 mai 2002


Genre  : visite schizophrénique extraterrestre
Durée
 : 2h01

Avec Kevin Spacey (Prot), Jeff Bridges (Dr. Mark Powell), Mary McCormack (Rachel Powell), Alfre Woodard (Claudia Villars), David Patrick Kelly (Howie), Saul Williams (Ernie), Peter Gerety (Sal), Celia Weston (Mme Archer), Ajay Naidu (Dr. Chakraborty), Tracy Vilar (Maria), Melanee Murray (Bess), John Toles-Bey (Russell), Kimberly Scott (Joyce Trexler), Conchata Ferrell (Betty McAllister), Vincent Laresca (Navarro), Mark Christopher Lawrence (Simms), Brian Howe (Steve), Mary Mara (Abby)

Alors qu’il traverse nonchalamment la gare centrale de New York, un individu (Kevin Spacey), semblant sortir de nulle part, est témoin d’un vol à l’arrachée. Interrogé par une patrouille de police, il déclare s’appeler Prot et venir d’une autre planète. Aussitôt arrêté, il est placé en observation dans la clinique psychiatrique de Manathan. Après un mois d’internement, il échoue dans le service du Dr Mark Powell (Jeff Bridges), spécialiste des cas de dédoublement de personnalité, auquel il déclare venir de la planète K-PAX, un monde situé dans la constellation de Lyre. Intrigué par la persévérance et par la cohérence des propos de ce « patient », le psychiatre décide de s’occuper personnellement de ce cas et découvrir quel traumatisme est à l’origine de cette schizophrénie.

Intelligence de la mise en scène, justesse de l’interprétation et pertinence du propos sont à mettre au crédit de cette adaptation cinématographique du roman de Gene Brewer.
Iain Softley, nominé 4 fois aux Oscars en 1997 pour « Les ailes de la colombe », confirme avec « K-PAX » ses talents de réalisateur. Profitant de la superbe confrontation Kevin Spacey/Jeff Bridges, il parvient, deux heures durant, à faire osciller son récit, pourtant linéaire, dans l’espace et le temps, entre drame psychologique et récit de science-fiction pour finalement nous délivrer une réflexion philosophique, existentielle et oh combien émouvante. Techniquement, la mise en scène est irréprochable. La lumière, donnée importante de l’intrigue, est utilisée avec intelligence et met en valeur, avec beaucoup de bonheur, les décors de John Beard. Côté interprétation, le duo Jeff Bridges, parfait dans ce rôle de psychiatre déstabilisé par son patient, Kevin Spacey, qui semble avoir pris un malin plaisir à se glisser derrière les lunettes noires du K-Paxien, est en tout point magistral.

Loin d’être une simple resucée d’un homme venant d’ailleurs tombé dans un nid de coucou, « K-PAX » s’affirme comme une œuvre subtile, drôle, profonde et originale. Car « K-PAX », outre la possible visite impromptue et pacifique d’un touriste d’outre-espace, est avant tout une vertigineuse plongée dans la psyché humaine, une formidable fable qui nous confronte à notre mode de vie, notre façon de penser, de manger, de réagir face à la différence, aux drames de l’existence. C’est ce psychiatre, cartésien, qui, à force de confrontations avec l’improbable et le merveilleux, finit par douter de la justesse de son jugement, de ses certitudes intellectuelles. C’est aussi un conte, le passage de ce petit prince mal rasé apportant nouveauté et espoir à un cercle de malades, d’esprits égarés, qui ne rêvent que de l’accompagner sur K-PAX.

Entre rencontre du 3ème type et exploration psychique, Iain Softley, préférant nous abandonner à nos réflexions, n’impose aucune conclusion. Un OVNI filmique, comme il y en a trop peu, sans violence, effets spéciaux ou autre poudre aux yeux, dont le souvenir, signe d’un grand film, perdure bien au-delà de la projection.

FICHE TECHNIQUE

Titre original  : K-PAX

Réalisation
:I ain Softley
Scénario
 : Charles Leavitt d’après le roman de Gene Brewer

Producteurs : Lawrence Gordon, Lloyd Levin
Producteurs associés
 : Gene Brewer, Michael Levy
Producteurs exécutifs : Robert F. Colesberry, Susan G. Pollock

Musique originale : Ed Shearmur
Chansons : Sheryl Crow(« Safe and Sound »), Elton John (« Rocketman »)
Image  : John Mathieson
Montage : Craig McKay
Distribution des rôles : Debra Zane
Direction artistique : Alec Hammond
Création des décors
 : John Beard
Création des costumes : Louise Mingenbach
Décorateur de plateau : Cheryl Carasik, Ellen Christiansen

Production : IMF Internationale Medien und Film GmbH Co. 2. Produktions KG , Intermedia Films, Lawrence Gordon Productions
Distribution : MCA/Universal Pictures
Effets spéciaux  : Centropolis Effects LLC


Bruno Paul
8 mai 2002



JPEG - 10.9 ko



JPEG - 6.4 ko



JPEG - 8.3 ko



JPEG - 5.2 ko



JPEG - 8.4 ko



JPEG - 7.3 ko



JPEG - 6.7 ko



Chargement...
WebAnalytics