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Ile au Poulailler (L’) (T1)
Laureline Mattiussi
Édition GLÉNAT, Treize Étrange

Le capitaine William Bott est un flibustier à la solde d’un gouverneur anglais. Alors que lui et ses hommes viennent d’amasser les richesses de navires espagnols, ils se font aborder… Par des pirates.
Comble d’ironie, le capitaine des forbans est une femme. C’en est trop ! A la tête d’un équipage qui ne cesse de remettre en cause son autorité, il se lance à la poursuite de la piratesse, bien décidé à sauver son honneur. Si tout pouvait se passer aussi simplement…



Surprenant. Voilà le mot qui semble le plus apte à qualifier cet album.

Surprenant tout d’abord par ses graphismes, loin de bien des conventions en vigueur dans les aventures épiques.
J’aurai de prime abord été tentée de dire qu’ils sont sans concession. Soit on les aime, soit on ne les aime pas. Pourtant, alors qu’un premier coup d’œil m’avait laissé dubitative, j’ai appris au fil de l’album à les apprécier dans leurs excès comme dans leur apparente simplicité.
Alternance de lignes et de courbes, colorisation en aplat sans contraste : un rendu finalement très efficace. On est dans une ambiance particulière qui se détache du baroque souvent de mise lorsque l’on parle de piraterie et qui apporte une touche de modernité.

Surprenant ensuite par son scénario, qui reprend des archétypes du récit de piraterie tout en amenant des éléments agréablement entraînants. Laureline Mattiussi dit dans une interview : « J’ai tenté de m’emparer de la mythologie pirate et de la faire mienne en la mélangeant à ma propre mythologie. ».
De fait, elle suit la trame archétypale de l’histoire de piraterie (abordage, excès, mutinerie…) tout en insistant sur des points qu’on n’attendrait pas (l’ennui à bord…) et en pimentant sa narration avec une bonne dose d’humour et de décalage.

Sur le fond, on reste donc dans un récit qui puise beaucoup dans les classiques de l’inconscient collectif rattaché à l’univers des forbans. D’un côté il y a les histoires de belles captives éplorées, de l’autre celles de femmes sans peur et sans loi, comme c’est le cas ici.
Sur la forme, on accroche très vite au scénario. L’irrévérence est au rendez-vous, point immanquable lorsqu’il est question de pirates. Entre jurons, boutades et moqueries, le ton est donné. On se prend rapidement d’intérêt, voire de sympathie, pour les protagonistes et leurs aventures riches en rebondissements ne peuvent qu’attiser la curiosité.

Une seule chose à ajouter : vivement le tome 2.


L’île au poulailler, tome 1
- Scénario et dessin : Laureline Mattiussi
- Couleur : Isabelle Merlet
- Éditeur : Glénat
- Collection : Treize Étrange
- Dépôt légal : mai 2009
- Format : 24 x 32 cm
- Pagination : 80 pages
- ISBN : 978-2-7434-6945-6
- Prix public : 15 €


© éditions GLÉNAT (2009)



Myriam Bouchet
1er août 2009




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