Tous les protagonistes sont réussis pour ce final. Kyo-ui s’apprête à réaliser la prophétie et devenir l’élu, le lien entre le monde réel et l’Au-Delà. Il est guidé par cet esprit, ce père qui lui révèle sa destinée. Dans le monde des vivants, les combats font rage entre l’armée et les membres du clan Hok. Les Justiciers, Ezra, Sopae, les affrontements seront fatals pour certains et annonciateur d’un nouvel avenir pour les autres.
Difficile de résumer ce dernier tome de “La Secte”. Non que je crains de laisser filtrer les secrets cachés de l’histoire, mais tout simplement parce qu’il est incompréhensible ! Et voilà tout notre beau monde dans une mêlée indistincte, dans des affrontements improbables qui semblent s’improviser au fil du récit. Comme si nous n’en avions pas assez, Mook nous rajoute encore de nouveaux protagonistes : l’armée, avec les pitoyables colonel Paho et capitaine Jang, le clan Hok et l’improbable Yuris se lancent dans un ultime combat d’un ridicule à faire pleurer...

Je dis la fin, mais peut-on réellement parler de fin ? J’ai plus l’impression d’une œuvre inachevée par un auteur ne sachant pas comment se dépêtrer du scénario dans lequel il s’est embarqué. En introduisant ses nouveaux personnages, Mook abandonne sans raison ceux qui nous avaient tant intéressé : Kyo-ui transformé en pseudo élu incompétent, Jingaku, ce combattant hors pair est devenu une loque humaine. Vraiment, je ne comprends pas pourquoi, à mi-chemin, Mook a abandonné le scénario proche d’un western spaghetti d’excellente qualité pour tourner en pseudo fantastique totalement raté qui a massacré son récit et l’a rendu incompréhensible, pour ne pas dire dénué de sens. Je ne parle même pas de la toute puissance de Yuris, qui est le type même de personnage qui m’exaspère dans un manga, un Broly (“Dragon Ball Z”) en pire !
Et que dire des dessins qui sont passés en 5 tomes d’une excellente surprise à un crayonnage hystérique et illisible : je prends pour exemple l’affrontement entre Jang et Nusin, la caricature de la guerrière de manga, qui atteint un sommet de laideur.
Vraiment, le final de “La Secte” est une grande déception. Mais pourquoi Mook n’est pas resté dans son idée première ? Un changement brutal de scénario, trop de personnages, une perte de lisibilité et voilà comment une bon manga devient un récit non fini et vidé de son sens.
La secte (T5)
Texte et illustrations : Mook
Traducteur :Yeong-hee Lim et Françoise Nagel
Éditeur : Kana
Collection : Big Kana
Dépôt légal : 3 juillet 2009
Format : 127x180 mm
Pagination : 224 pages
Prix public : 7,35 €
Numéro ISBN : 2-5050-0593-3
A lire sur la Yozone :
La secte (T1)
La secte (T2)
La secte (T3)
La secte (T4)
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