11H – Coup d’envoi de la 9e édition du festival Imaginales
par Stéphanie Nicot et Elisabeth Del Genini, adjointe au député-maire d’Épinal.

En présence (depuis la gauche) de Johan Héliot, Michel Koch, Bruce Holland Rogers (traduit par Lionel Davoust), Jean-Philippe Jaworski,

Pierre Bordage, David Anthony Durham (traduit par Annaïd Ouesnard), Patricia Briggs (traduite par Sylvie Miller), Carina Rozenfeld. (désolé, la photo était vraiment trop floue)

Stéphanie Nicot ouvre donc cette 9e édition des Imaginales, et se félicite de l’ancrage qu’a pris l’événement dans cette ville au patrimoine fortement lié au livre et à l’impression.
Elle présente également l’innovation de cette année, l’anthologie « Rois et capitaines » (éditions Mnémos) qui réunit des textes de fantasy des habitués du festival mais aussi de petits nouveaux.

Interrogés sur leur choix d’écrire, et notamment de la fantasy, les auteurs présents se sont confiés avec plaisir.

Carina Rozenfeld, lauréate du prix des collèges, évoque Narnia de C.S. Lewis comme premier coup de cœur de jeunesse.

David Anthony Durham, nominé pour « Acacia » (tome 1), avoue après un « bonjour » en français son apprentissage difficile de la lecture, et des sensations d’évasion que lui inspiraient l’œuvre de Tolkien et de C.S. Lewis. Après trois romans historiques, il se demande quel livre il écrirait si cela devait être le dernier, et c’est le déclic qui le fait revenir à la fantasy en tant qu’auteur pour adultes.

Pierre Bordage, qui a désormais son « rond de serviette » à Épinal, avoue être resté un enfant qui a besoin d’émerveillement. Après la mythologie, il découvrira la SF à l’université, et y retrouve le même vertige. De plus, il déclare ne pas savoir se contenter du monde contemporain.

Autre habitué des Imaginales, au point de vivre à Épinal depuis déjà 3 ans, Johan Héliot avoue ne pas savoir faire autre chose avec autant de plaisir.

Bruce Holland Rogers promet de revenir, déjà parce que la cuisine spinalienne est excellente, et nous prévient de nous méfier de ses réponses : enfant, il adorait élaborer des mensonges et observer les adultes qui y croyaient, et considère l’écriture de la fantasy comme l’imagination d’un mensonge auquel on trouve plaisir à croire. Et que les mondes imaginaires permettent de palier ses trous de mémoire dans la trame du réel, rappelant un de ses précédents textes reprenant le loup et l’agneau.

Jean-Philippe Jaworski évoquera brièvement des souvenirs de bons moments en compagnie de mythologies et des romans de chevalerie.

Pour finir, Michel Koch, auteur de l’affiche de cette 9e édition, évoquera plus des influences vidéo-ludiques, et un goût pour le fantastique né au collège à la lecture du Horla de Maupassant. Son intervention sera un peu perturbée par la chute graduelle et inopinée de son affiche sur les invités, mais la réaction rapide des habitués des Imaginales et le coup de main des anglo-saxons permettra de clore cette présentation sans trop de soucis.

Ce jeudi, c’est cafés littéraires à volonté !

Pour ce premier jour, mon choix s’est porté sur les thèmes abordés dans les cafés littéraires, présentés au « Magic Mirror », une sorte de grande yourte féérique.

14h Café littéraire : Bâtisseurs d’univers… créer un monde et l’explorer
 Animé par Stéphanie Nicot, avec :
 David Anthony Durham (traduit par Sylvie Miller) pour « Acacia », tome 1 : la guerre du Mein, Le pré aux clercs ;
 Carina Rozenfeld, pour « La Quête des Livres-Monde, Tome 1 : Le Livre des Ames », Intervista, prix Imaginales des collèges 2009
 Pierre Bordage, pour l’ensemble de son œuvre, dont dernièrement « Frère Ewen » (l’avis Yozone) et « Sœur Ynolde » (l’avis Yozone], l’Atalante.
 Pierre Bottero est excusé, absent suite à un souci de train.

15h Café littéraire : Prophéties, prédictions, divinations…quand la fantasy scrute nos destinées…
 Animé par Stéphanie Nicot, avec :
 D.A. Durham (traduit par Lionel Davoust) pour « Acacia », tome 1 : la guerre du Mein, Le pré aux clercs ;
 Edouard Brasey pour « la Malédiction de l’Anneau » : tome 1 : les Chants de la Walkyrie et tome 2 : le Sommeil du Dragon, deux volumes chez Belfond.
 Ménéas Marphil est excusé (problème de train).

16h Café littéraire : Des histoires de filles… ou des personnages au féminin ?
Animé par Jean-Claude Vantroyen, avec :
 Patricia Briggs (traduite par Sylvie Miller) pour sa série « Mercy Thompson » tome 1, Milady (l’avis Yozone) ;
 Maïa Mazaurette pour « Dehors les Chiens les Infidèles », Mnémos fantasy (l’avis Yozone) ;
 Charlotte Bousquet pour « Arachnae », Mnémos ;
 Nathalie Dau, primée l’an dernier pour « Contes Myalgiques », Griffe d’encre et à qui nous consacrions un dossier ici.

18h Café littéraire : Nations, communautés, tribus, castes, clans… les modèles de la fantasy ?
 Animé par Stéphanie Nicot, avec :
 Jean-Philippe Jaworski pour « Gagner la guerre », Les Moutons Électriques, prix Imaginales 2009 ;
 Pierre Bottero pour sa trilogie « Le Pacte des Marchombres », Rageot ;
 Marianne Leconte pour « le Temple du Dragon », Mango / Royaumes perdus ;
 David Anthony Durham (traduit par Lionel Davoust) pour « Acacia », tome 1 : la guerre du Mein, Le pré aux clercs.

19h Café littéraire : XIXe et XXe siècle, c’est de l’histoire vivante !
 Animé par Christophe de Jerphanion, avec :
 Gilles Laporte pour « Julie Victoire, première bachelière de France », Eska
 Johan Héliot pour l’ensemble de son œuvre, et dernièrement « les Fils de l’Air » , Flammarion Ukronie.
 Absence mystérieuse et regrettée d’Ayerdhal.

Et pour finir, plus qu’un compte-rendu, une expérience :

22h30 Épinal / Le bar à vin « Le Bougnat » : Rencontre-lecture : Histoires à lire quand les enfants sont couchés…
 Animé par Stéphanie Nicot
 Textes de Michel Robert (extrait de sa série « l’Agent des Ombres »), Charlotte Bousquet (extrait d’ « Arachnae »), Maïa Mazaurette (extrait de sa nouvelle dans « Rois et Capitaines ») et Jean-Philippe Jaworski (extrait de « Gagner la guerre »), lus par Sylvain Demierre

Si vous devez n’en lire qu’un, lisez celui-là !! Le meilleur argument pour l’an prochain...