Et l’âme de la jeune Cosette va demander l’aide de Kurahashi pour lever la malédiction qui imprègne chacun de ses « écrins » et punir son meurtrier. Dans cette quête, Hurahashi perd pied avec la réalité et sombre dans sa passion pour son triste amour, Cosette.
Kurahashi finira par partager le souvenir de la mort de Cosette. Il découvre ainsi l’identité de son meurtrier, Marcello Orlando, un peintre maudit, au grand talent mais passionné par le morbide. Dans sa naïveté, Cosette ne verra pas le danger que représente l’artiste et le paiera de sa vie. Mais ce souvenir va aussi révéler un terrible secret sur Eïri, expliquant pourquoi Cosette l’a choisi.
Mais les révélations iront crescendo. Eïri va apprendre le rituel qui doit permettre de libérer Cosette de sa malédiction. Porté par son amour, le jeune homme va accepter de l’entreprendre, mais les lois régissant cet acte sont terribles. Eïri pourra-t-il aller au bout de son sacrifice ?

Un mot vous vient immédiatement à la lecteur de ce manga : envoûtant. Très vite, l’univers très noir, morbide, qui entoure le fantôme de Cosette, vous prend à la gorge pour ne plus vous lâcher avant la dernière page. Vous plongez, tête la première, dans l’obsession, très proche de la folie, du jeune Kurahashi. Cosette est comme un amour impossible, insaisissable, et pourtant si réel pour le jeune homme. Et qui sait, s’il réussit sa quête de justice, ce qu’il adviendra de l’âme de Cosette. Mais aura-t-il préserver la sienne ? Toutefois, le « Happy End » ne sera pas pour cette fois, et nous suivons l’ultime descente aux enfers de notre jeune héros, une descente qui le raye peu à peu du monde des vivants.
“Le Portrait de la Petite Cosette” est, une fois n’est pas coutume, un manga issu d’un anime, et non l’inverse. Les dessins de Katsura nous immergent magnifiquement dans le monde de Cosette, cet autre côté du miroir. Loin des traits classiques, ce sont des dessins tout en ombres, en clair-obscur. Les images en noir et blanc sont d’une force incroyable, mais imprégnées du romantisme de Kurahashi, ce romantisme d’un autre siècle dont l’achèvement ultime n’est que suicide.
Que dire de plus ? “Le Portrait de la Petite Cosette” est une œuvre magnifique mais dure. Un bijou d’horreur mais conté comme un poème dramatique, tout en finesse et en émotions exacerbées. Une série à découvrir de toute urgence.
Le Portrait de la Petite Cosette (T1 et 2)
Dessin : Asuka Katsura
Histoire : Cossette House / Aniplex
Traducteur : Laurent Latrille
Éditeur français : Asuka
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224 et 192 pages
Date de parution : mars et mai 2008
Numéro ISBN : 2-84965-323-1 ; 2-84965-371-5
Prix : 7,95 €
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